Ah, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé d'Hadopi. Hadopi, la star de l'an passé. Hadopi, avec ses rebondissements, ses cliffhangers avant l'été. Ses saisons. Ses stars. Le conseil constitutionnel, le rideau de l'assemblée nationale, TF1, des directeurs de cabinet cafteurs Maxime le Forestier, Christine Albanel et Franck Riester, Lionel Tardy ou Patrick Bloche.
Ouais, ça nous a bien amusé quand même... Bien amusé.
Le principal reproche que j'ai toujours fait à HADOPI était la manière dont a été mené le débat. Nicolas Sarkozy tenait à Hadopi coute que coute, quitte à lâcher les chiens et les seaux de caca. Ainsi, les internautes pas forcément favorables à Hadopi étaient considéré comme des collabos. Les injures fleurissaient à l'Assemblée nationale. Une première chaine assumant faire de la propagande et non de l'information. Une ministre de la culture se rependant en déclarations arrogantes et insultantes envers une catégorie de la population.
D'une manière générale, la ligne jaune régulièrement franchie. Et une question : est il acceptable d'utiliser tous les moyens pour arriver à ses fins ?
La réponse semble être positive : on peut faire n'importe quoi et bafouer certaines règles quand il s'agit de défendre ses copains les artistes.
Aujourd'hui, on apprend que "Hadopi pourrait forcer le passage sur les avertissements". Le décret autorisant les envois de mail n'a toujours pas été publié, mais l'Hadopi compte utiliser des failles juridiques pour quand même balancer les bousins.
La France est un pays extraordinaire. On peut tranquillement s'y faire tabasser en pleine rue pour un paquet de clope, mais pas question de télécharger illégalement le dernier Star Académy. Pour l'ancien ministre de la culture qui "voulait officiellement des jugement expéditifs et sans audience pour Hadopi", il y a des priorités...
Ces dernières justifient tout et n'importe quoi, malheureusement...