Dommage

Publié le 20 avril 2010 par Jeanyvessecheresse

Depuis de nombreux mois " Tribune de Lyon " offre un espace d'expression à une personnalité de la société civile lyonnaise. C'est Régis Neyret qui avait inauguré cette expérience. Et Régis, qui avec le temps est devenu notre mémoire à tous, avait trouvé le ton et choisi les sujets d'actualité. Derrière l'homme du patrimoine ressortait le journaliste émérite qu'il fût. Il continue d'ailleurs mais plus au rythme contraignant de la chronique hebdomadaire. Alors vint le tour d'Alain Jakubowitz. Je n'ai pas toujours été d'accord avec les prises de position du célèbre avocat lyonnais et son hyper médiatisation m'a souvent énervé mais je reconnais volontiers qu'il occupait ce créneau avec un réel talent. Il avait trouvé le ton et les sujets traités ne manquaient pad d'intérêt. Jacu ayant décroché c'est un autre avocat, Eric Pelet, qui, depuis quelques semaines, a hérité de cet espace. Ses chroniques étaient plus personnelle et les thèmes plus insolites mais le coup de plume restait convaincant. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des monde jusqu'à la livraison de cette semaine. Sous un titre sans équivoque : " Pour Hamelin " Eric Pellet se lance dans uns déclaration dithyrambique de soutien à la candidature auto proclamée du conseiller municipal UMP pour la mairie de Lyon en 2014. C'est son droit le plus absolu lui qui nous dit soutenir le parcours d'hamelin depuis plus de quinze ans. Ce n'est pas forcement dans l'esprit de cette chronique ni du journal qui sait traiter de la politique lyonnaise avec un recul qui correspond à son positionnement. Certes François Sapy, le patron de " Tribune de Lyon "ne savait peut-être pas en donnant ce créneau à Eric Pellet que celui-ci fût un, éphémère certes, mais néanmoins secrétaire départemental du RPR du temps où Henry Chabert était sur le devant de la scène. Quelque soit ses raisons et aussi respectables soient-elles en s'engageant de la sorte Eric Pellet donne une autre tonalité à cette rubrique et par voie de conséquences au journal. Et c'est dommage.

Philippe Dibilio