J’ai cueilli de l’eau à la source claire
Qui court et murmure au pied des sapins.
Mes lèvres ont bu l’eau fraîche et légère,
L’eau qui frémissait au creux de ma main.
J’ai cueilli la brise au sommet des dunes
Où midi flambait le sable brûlant.
Et le vent du soir, habillé de lune,
A posé ses doigts sur mon front tremblant.
J’ai cueilli la joie au rire des filles
Et des mélodies au chant de l’oiseau,
Et la liberté au-delà des grilles,
Et la tiède vie au fond d’un berceau.
(Paulette Mondolini)