Aujourd’hui, le trafic reprend doucement dans les principaux aéroports européens. Malheureusement, le volcan islandais semble reprendre des forces et continuent de cracher ses cendres de plus belles. De quoi inquiéter un peu plus les compagnies aériennes, déjà affaiblies par la crise.
Elles n’hésitent donc pas à faire entendre leur voix. Elles estiment que les décisions prise par les gouvernements manque de fondement scientifique. En effet, plusieurs avions ont par le passé déjà rencontré des nuages de cendres sans pour autant rencontrer de problème mécanique. Encore une fois le principe de précaution a pris le dessus.
À excès ? Apparemment. Depuis dimanche, des compagnies ont réalisé des vols d'essais pour évaluer l'impact des nuages de cendres volcaniques sur les avions. Or, selon l’association des compagnies aériennes européennes (AEA), ces vols se sont déroulés sans aucun problème. Maintenant, tout le monde se renvoie la balle pour savoir qui devra payer une addition qui s’annonce de plus en plus cendrée.
1- Les compagnies aériennes devront rembourser les billets
Les compagnies aériennes craignent le coût financier de la paralysie de l’espace aérien européen. Il pourrait s’élever à 150 millions d’euros par jours. En effet, la législation européenne oblige les compagnies aérienne à rembourser intégralement les billets non utilisés et de prendre en charge les passagers bloqués dans les aéroports. Depuis le début du blocage, 713 aéroports ont été fermés. Plus de 70 000 vols qui ont été annulé. 7 millions de passagers sont bloqués. 150 000 Français sont coincés à l’étranger.
2-La croissance économique prend du plomb dans l’aile
D’autres secteurs, comme le tourisme, sont aussi touchés. La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) craint que les PME rencontrent des difficultés de trésorerie dues aux retards de paiements transitant par voie postale aérienne. Selon certains économistes, le volcan pourrait avoir un impact négatif de 0,5 point de croissance sur le produit intérieur brut (PIB) européen.
3- Les passagers doivent sortir la carte bleue
Comme il s’agit d’un cas de force majeur, les compagnies aériennes n’ont pas n'ont pas à indemniser leurs clients pour le retard. De plus, les frais occasionnés par l'annulation du vol restent à la charge du client. La facture peut vite monter : chambre d’hôtel, nourriture…
4- Les agences de voyage jouent le jeu
Pour les touristes qui sont passé par des agences de voyage, la surprise pourrait être encore plus douloureuse. Car, contrairement, aux compagnies aériennes, elles n'ont pas à rembourser leurs clients. Néanmoins, le Syndicat national des agences de voyages (SNAV) a indiqué que les professionnels s’engageaient à offrir un avoir valable six mois. De plus, elles ont également une obligation d'assistance à leurs clients bloqués. Elles devraient donc proposer des solutions de rapatriement et d'hébergement à la charge du client.