D'une part l'enquête ouvertre par la SEC sur Goldman Sachs a brusquement plongé les marchés dans la tourmente alors que le CAC 40 tutoyait les plus hauts annuels.
Goldman Sachs, épiphénomène ou tendance lourde ?
On peut s'interroger sur le timing de cette annonce, tandis que l'administration Obama souhaite durcissement de la législation et une réforme de la régulation financière, notamment sur les produits dérivés. D'autres banques pourraient être dans le colimateur du gendarme de la bourse US pour le même genre d'omissions de déclaration du risque, sinon de fraude avérée.
On pourrait à terme assister à une réforme proposée par Paul Volcker et soutenu par le président Obama qui irait dans le sens d'un retour au Glass Steagal act, c'est à dire une séparation stricte de la banque d’investissement et de la banque de détail. Barack Obama s'est même dit prêt à opposer son veto si la réforme financière visant à régelemnter ce gigantesque marché de 605 000 milliards de dollars n'était pas assez stricte.
En ce qui concerne Goldman Sachs, "The Firm" entend bien se défendre des accusations, même si le trader français Fabrice Tourre, à l'orgine des produits en cause, risque de "sauter".
En revanche, sur le front des publications, le moral est au beau fixe pour Bank of America qui annonce 2.87 milliards de profit pour le premier trimestre, confirmant l'amélioration dela conjoncture aux Etats Unis. Citigroup n'est pas en reste en annonçant un bénéfice de 4.4 milliards de dollars, son meilleur trimestre depuis 2007.
GS
Un secteur aérien durement touché, Air France en tête
Après les attentats terroristes, la grippe A, les grèves, le secteur aérien n'avait pas besoin de ça. Et pourtant la fermeture de l'espace aérien au nord de l'Europe coûte près de 150 millions d'euros par jour. Air France, avec 37 millions d'euros envolés comme des poussières toxiques est durement pénalisé. Tout comme l'est l'industrie du tourisme, Club Med en tête. En revanche, les transports alternatifs, trains, bateaux, voitures se portent bien, Hertz s'adjugeant près de 10% sur le marché londonien
Malgré le nuage toxique qui a cloué les avions au sol et durement pénalisé un secteur aérien déjà très mal en point, il semble donc que c'est la microéconomie qui va "driver" la direction des indices mondiaux dans les jours à venir. Malgré les dividendes qui viendront amputer le CAC 40 de 73 points, l'indice phare pourrait retrouver ses sommets prochainement.
Si les nuages (toxiques) se dégagent, l'horizon ne sera pas pour autant dégagé. Les inquiétudes sur les dettes grecques, puis espagnoles, portugaises, britanniques vont persister et il conviendra de rester sélectif.
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