"Moi mes valeurs sont planétaires". Boudjellal au Mardi Rugby Club
Depuis que RC Toulon a pris la tête du classement du Top 14 Orange, le président du club Mourad Boudjellal ne se sent plus.
Lors de la conférence de presse, sur un ton professoral il explique le revient sur le transfert de Jonny Wilkinson. En effet, qui connaissait ce petit demi-d’ouverture anglais avant qu’un monsieur Boudjellal ne le découvre ?
Ne soyons pas mauvaise langue, reconnaissons des qualités à Monsieur Boudjellal. Il en a. Il en a plein. L’une d’elle est justement qu’il assume pleinement ses actes. Invité au Mardi Rugby Club, il annonce « Moi, je me fous qu’un bon joueur soit né dans l’Hexagone ou à 10 000 kilomètres ! Moi, mes valeurs sont planétaires. » Exit donc le patriotisme et le XV de France. Le problème, c’est que justement les valeurs planétaires de Monsieur Boudjellal ne sont pas partagées par les dirigeants de la SANZAR. Soyons clairs ! Si les Français eux-mêmes ne prennent pas soins de leurs joueurs, personne ne le fera pour eux. Si tous les présidents de clubs étaient autant sans scrupules que lui, je ne donnerai pas cher du XV de France. C’est justement, parce qu’il y a des gens comme Monsieur Boudjellal qu’il faut que les JIFF existe.
Le plus comique dans tout ça : c’est que dans la même interview Monsieur Boudjellal se vante d’être un vrai toulonnais qui « pourrait habiter à Paris depuis longtemps, mais qui vit à Toulon ! ». Toute une conception des valeurs planétaires ! Monsieur Boudgellal n’hésite donc pas à alterner patriotisme toulonnais et valeurs planétaire en fonction du vent.
Mourad Boudjellal envers et contre tous
Monsieur Boudjellal, continue dans l’incohérence, la larme à l’œil : Il se plaint que cette loi sur les JIFF l’oblige à se séparer de l’Ecossais Philip Fitzgerald, depuis 8 ans à Toulon. Ce qui n’empêche nullement ce même Président de club d’un autre côté de faire venir les deux Néo-zélandais Carl Hayman, Karena Wihongi et les Anglais Dean Schofield et Paul Sackey ! Avant de conclure sur le sujet « Les mots ont un sens ! ». Visiblement, chez Monsieur Boudjellal les mots ont même plus de sens que les actes !
Lors de la conférence de presse Super Boudjellal, s’en prend même à la Ministre de la santé, Madame Roseline Bachelot au sujet de la grippe H1N1 ! Rien à voir avec la choucroute. Mais après tout, maintenant que les hommes de monsieur, ont pris la première place du classement : Tout est permis ! Je ne doute pas que certaines actions du gouvernement peuvent être critiquables. En revanche, sur ce cas très précis il semblerait que Madame Bachelot a pris les bonnes mesures avec ce principe de précaution qui était nécessaire compte tenu des éléments dont ont disposait à l’époque. Bref, je m’éloigne du sujet. Et au « Professeur Boudjellal » d’ajouter « Dans le monde de l’entreprise en faisant une connerie du même style, on est interdit de gérer ». C’est vrai tout de même que gérer la santé de 66 millions de français est une tâche amplement plus simple que de gérer un club du Top 14. Et quand on laisse partir un talent tel qu’un Andreu (un JIFF) pour un concurrent direct ? Et lorsqu’on lutte pour éviter la relégation, comme ce fut le cas du RCT la saison dernière, avec l’un des clubs les plus fortunés du Top 14 ? N’est-on pas interdit de gérer ?
Ensuite, défenseur des pauvres, notre Robin des Bois des pays du tiers-monde que sont l’Australie et la Nouvelle-Zélande sur la planète ovale, prend la défense du pauvre Montauban Tarn-et-Garonne XV qui pour lui est la victime de la suppression du DIC. En effet, cette suppression est, je l’accorde, complètement abusive. Mais soyons certains que les maux du club montalbanais sont bien plus profond que ça. Par ailleurs, j’ai pu lire que Midi – Olympique s’en prenait ouvertement au maire de Montauban, ne perdons pas de vu que le groupe auquel appartient le grand jaune est géré par l’un des principaux opposants au Maire dans le Tarn-et-Garonne d’une part et que le MTG XV est une société privée indépendante de la municipalité d’autre part.
Voilà certains aiment tirer sur l’ambulance, sur un Raymond Domenech, moi je préfère m’en prendre aux hommes qui se trouvent en haut de l’affiche, que Monsieur Boudjellal profite de ma critique, elle pourrait ne pas durer.
Une dernière chose, je n’ai rien d’autre que de tirer mon coup de chapeau aux joueurs toulonnais (JIFF ou pas), aux invraisemblables supporters de ce club pour l’immense fête qu’ils nous ont fait vivre ce week-end. Sans eux, rien ne serait possible.