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Incitation aux meurtres « de classe »

Publié le 19 avril 2010 par Copeau @Contrepoints
Incitation aux meurtres « de classe »

Vous connaissez peut-être l'émission « Là bas si j'y suis » de Daniel Mermet sur France Inter, tous les jours de la semaine de 15 h à 16 h. Et si vous ne connaissez pas, je vous en recommande un aperçu avec podcast sur le site http://www.la-bas.org/.

Le site est assez bien conçu et permet l'organisation militante d'extrême gauche à travers son réseau de cafés repères, une foultitude d'outils militants s'y trouvent, tant et si bien que l'on peut se demander s'il s'agit du site de l'émission de France Inter ou si c'est France Inter qui devient une extension d'une groupe d'extrême gauche dont les objectifs ne font pas secret.

L'émission passe souvent la ligne rouge et il suffit par exemple d'écouter le podcast du 10 mars 2010 au sujet du meeting unitaire d'extrême gauche à Montpellier, pour en être édifié.

Eh ben on en coupera des têtes. Eh ouais, moi je suis un révolutionnaire je vous dis, je fusillerai des gens et j'assume. Eh ouais, bien sûr que je fusillerai

En effet, un certain « Elias » de l'Arme Révolutionnaire Marxiste, que l'on peut retrouver sur des forums marxistes, profite du temps d'antenne accordé pour en appeler à l'extermination des capitalistes, voici retranscrit le passage très édifiant :

Elias : « À bas les logiques de compromission, à bas les logiques électorales, vive la Révolution, pour que ça change, pour que ça pète, camarades, n'hésitez pas. On est dans un gouvernement où la bourgeoisie … »

Un autre parle d'obtenir des acquis sociaux.

Elias : « Je trahirai pas la cause pour un acquis que l'on peut perdre en quelques années, j'organiserai les travailleurs sur l'idée qu'il faut une révolution, il faut un régime socialiste, planification démocratique… »

Un autre : « Un régime communiste ».

Elias : « Le socialisme c'est la dictature du prolétariat, c'est dans ce sens là que je dis, après c'est un régime communiste, mais le socialisme … »

Une autre : « C'est pas en coupant des têtes comme tu viens de le dire ! ».

Elias : « Eh ben on en coupera des têtes. Eh ouais, moi je suis un révolutionnaire je vous dis, je fusillerai des gens et j'assume. Eh ouais, bien sûr que je fusillerai. »

Le reporter de l'émission lui demande des renseignements sur le tract qu'il diffuse et qui porte le sigle de l'Arme Révolutionnaire Marxiste.

Elias : « Exactement c'est une force marxiste-léniniste, marxiste révolutionnaire, c'est-à-dire qu'on défend les perspectives de la révolution, du communisme, etc … »

Le reporter : « Et là vous venez dire quoi ce soir ? »

Elias : « Qu'il y a beaucoup de gens ici qui se revendiquent plus ou moins du marxisme ou d'idées marxisantes, nous on y croit encore, nous on défend la révolution, c'est ça le marxisme ! Le marxisme c'est pas participer à un gouvernement ou dire on va être élus pour, euh en promettant quelques améliorations de types keynésiennes. »

Le reporter : « Vous diriez que ceux qui rentrent là c'est des traîtres au marxisme ? »

Elias : « Pas les gens, mais les dirigeants oui. Il y a beaucoup de gens à la base du PCF qui sont d'accord avec nous. »

Un autre : « J'entends ce langage depuis 40 ans (note : ce qui montre le véritable caractère des communistes qui se prétendent pourtant démocrates), le problème quand on prend un engagement comme ça révolutionnaire, le plus dur c'est de durer, alors lui je voudrai le revoir dans 10 ans. »

Elias : « Ca fait déjà 10 ans que je suis dans le bain, dans 10 ans je serai encore là… Vous demandez Elias, son adresse mail on peut entrer en contact sans problème. »

Voila donc à quoi sert l'argent de la redevance audiovisuelle, j'ai donc pris la décision de dénoncer au CSA (Tour Mirabeau. 39-43, quai André Citroën, 75739 Paris Cedex 15 » de tels propos produits sur une chaîne de servicces publics. Je précise que de tels propos constituent une provocation par media interposé incitant à commettre des atteintes volontaires à la vie des personnes non suivies d'effet, qu'à ce titre ils sont punis de 5 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende selon l'article 24 de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881.

Nous invitons tous nos lecteurs à se manifester auprès du CSA à travers ce formulaire ou de leurs députés. Par leur silence, les autorités de tutelles montrent un fait instructif : l'extrême gauche peut en appeler aux meurtres de classe sans réaction des pouvoirs publics.

Si vous souhaitez participer à cette action, la relayer, vous pouvez me contacter par les commentaires de cet article.

Image : couverture du livre de Daniel Mermet, Là bas si j'y suis. Tous droits réservés.

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