1/ Je suis désolé, j'ai oublié de soignaler la conférence de ce soir de l'IRSEM sur La perception de la pérennité des alliances de la Seconde Guerre mondiale (1943-1947).
- Lundi 19 avril 2010, de 18h à 19h30
- Édouard Husson, professeur à l’université de Picardie - Jules Verne
- Les conférences auront lieu un lundi par mois de 18 h à 19 h 30, en accès libre, au palais abbatial de Saint-Germain-des-Près. (5 rue de l’Abbaye, 75006 Paris, métro : Saint-Germain-des-Près ou Mabillon) et seront retransmises sur la « Web Radio » de France Culture, « Les Chemins de la connaissance ».
2/ On lira ce billet d'un blog anglophone, au sujet de la stratégie américaine avec l'Iran
3/ Je signale ce nouveau blog sur l'Afghanistan, rédigé par la mère d'un soldat actuellement déployé, et ma foi, pas mal fichu et informé. Pour ceux qui veulent des info ops... Bienvenue Madame....
4/ Enfin, les premiers "ateliers de la citadelle" se dérouleront à Lille le 5 mai, et évoqueront les nouvelles menaces. Détails ci-dessous. Beau programme, beaux intervenants, très bien pour un colloque "de rpovince"....
- 10h00 : ouverture des travaux par le modérateur, Jean-Raphaël Notton, président de l’Union des auditeurs de l’IHEDN.
- Installation du grand témoin, Michel Rocard, ancien Premier ministre.
- 10h20 : 1ère table ronde : « APPRECIATION DE LA MENACE DEUX ANS APRES LE LIVRE BLANC »
Deux années après la publication du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, il est utile d’évaluer les menaces et d’apprécier leur pertinence aux vues des évolutions des relations internationales et des effets économiques, sociaux et sociétaux de la crise financière et de la crise économique. Il ne s’agit pas d’apprécier l’opportunité des approches du livre blanc mais de dresser un état des menaces connues, des menaces nouvelles et de s’interroger sur les risques « d’une surprise stratégique » et/ou d’une « montée aux extrêmes » non maîtrisable (René Girard). La menace nucléaire est revenue au premier plan ; la cybercriminalité est pratiquée au niveau des Etats ; les trafics d’argent gris, de drogues, d’êtres humains prolifèrent ; le terrorisme instrumentalise des pratiques ancestrales (otages, piraterie) ; les tendances globales de la démographie se confirment ; les pandémies bactériologiques sont devenues une réalité ; les variations climatiques accentuent les inégalités devant les ressources naturelles, rien n’est résolu en Irak, en Afghanistan, au Moyen-Orient ; les puissances émergentes suppléent les anciennes puissances coloniales en Afrique ; la Russie n’en finit pas de regretter l’empire soviétique ; l’immigration qui conduisait autrefois à un apport fructueux pour la nation accueillante, à l’inverse, apparaît aujourd’hui comme cause de désocialisation ; le modèle de mixité sociale semble avoir atteint ses limites dans les banlieues.
Face à ce constat, quels sont, en termes de menaces pour l’Europe et la France, les priorités à satisfaire et les réponses pouvant y être apportées ?
- François Heisbourg, chercheur, président du conseil d’administration de l’International Institutionnal for Strategic Studies (IISS, Londres)
- Général Duquesne
- Général Jean-Paul Perruche, ancien chef d’état major de l’Union européenne
- Vincent Cattoir-Jonville, professeur des universités, Lille II
- 12h30 : pause, cocktail déjeunatoire
- 14h00 : 2ème table ronde « DE NOUVELLES MENACES A L’HORIZON 2025 »
Différentes études prospectives ont fixé la date de 2025 comme ligne d’horizon (cf. rapport de la CIA, du secrétariat d’Etat à la prospective « France 2025 », du National Intelligence Council et « rencontres de Pétrarque 2009 » Le Monde et France Culture). Après le « grand schisme de l’Occident » (F. Heisbourg), dans cette « brève histoire de l’avenir », certains auteurs envisagent possible la « catastrophe majeure » (J. Attali, P. Virilio). Certes le pire n’est jamais sûr. Toutefois les déséquilibres provoqués par la prolifération des armements et en particulier des armes nucléaires ne peuvent qu’interroger les décideurs : qu’en sera-t-il de la crédibilité de la dissuasion nucléaire française en 2025 ? Les déséquilibres environnementaux, démographiques, sanitaires et sociaux rendent à nouveau concevable des conflits à caractère classique : en 2025 le fleuve Amour constituera t’il encore une frontière entre la Russie et la Chine ? Tous les pays de l’Asie du sud-est et de l’Océan indien sont en train de renforcer considérablement leurs arsenaux, en particulier leur marine. Les pays occidentaux, et en particulier les pays européens, réduisent leurs capacités militaires. Plus que jamais la défense reste la variable d’ajustement budgétaire. Après avoir « touché les bénéfices de la paix » et donc déjà allégé leurs dispositifs militaires, à l’heure où il faudra combler les dettes publiques aggravées par la crise, les pays occidentaux seront tentés de limiter davantage leurs dépenses liées à leur défense. Alors que, comme le rappelle Thérèse Delpech, il est illusoire de s’imaginer que l’Europe serait à l’abri d’un conflit majeur sur un autre continent.
Quel pourrait être le contexte géo-stratégique à l’horizon 2025 ? Quelles seront à cette échéance les menaces les plus dangereuses d’un point de vue européen et français ?
- Joseph Henrotin, chercheur, rédacteur en chef de la revue DSI Défense et Sécurité Internationale
- Contre amiral Jean Dufourcq, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale, directeur d’étude à l’IRSEM
- Arnaud Danjean, député européen, président de la sous-commission « Sécurité et Défense »
- Yves Buchet de Neuilly, maître de conférence, Lille II
- 16h00 : Observations et conclusions avec le grand témoin