J’ai souvent apprécié le cinéma de Luc Besson pour son côté divertissant et « Lucas à la française ». C’est un cinéma populaire et divertissant qui s’affiche sans complexe.
J’ai toujours aimé aussi les BD de Tardi, en particulier celles qui sont (en partie) adaptées ici à l’écran, Adèle Blanc-Sec.
Et la crainte venait du fait que les deux univers se rencontrent. Mais dissipons tout de suite les craintes : c’est une vraie réussite !
D’abord par le choix de l’actrice : Louise Bourgoin est une révélation ! A la fois drôle, touchante, forte, énergique, amusante, étonnante… Une furie qui à elle seule porte tout le film !
Car même s’il y a des effets spéciaux épatants (chapeau bas pour la reconstitution de Paris 1912, avec ses pâturages à Montmartre…), même si les autres acteurs sont bons et méconnaissables (maquillage aidant), même si la musique est parfaite, c’est la prestation de Louise Bourgoin qui reste en mémoire, avec des répliques qui font mouche ! Que dire, si ce n’est que le côté « femme libérée et qui t’emmerde » d’Adèle Blanc-Sec est très bien rendu.
Reste que, comme souvent avec Besson, certaines scènes souffrent de dialogues un peu bâclés qui casse le rythme. Mais je vous rassure, ces scènes sont assez rares et ne gâchent pas tout.
J’ai lu quelque part qu’il y avait dans ce film des « clichés colonialistes ». J’aimerais que les gens qui écrivent cela se rendent compte : c’est toute la force de l’histoire que de rendre caduc lesdits clichés au sein de l’univers « Adèle »…
A voir sans déplaisir !