Le salon des Artistes contemporains qui se déroulait la semaine dernière à Saint-Tropez ne devrait pas recevoir de subvention selon un élu de l’opposition.
Le conseiller municipal d’opposition Pierre Pepino a exprimé sa réticence quant à octroyer 500 euros à l’association des Artistes contemporains, lors du dernier conseil municipal de Saint-Tropez, le 12 avril 2010.
Selon Pepino, cette association n’a d’association que le nom :
« Une seule personne s’en occupe et organise, en tout et pour tout, une seule manifestation sur le territoire de la commune, faisant payer les participants de ce salon des Artistes contemporains, qui parfois même sous-louent une partie de leur emplacement. Ce n’est donc ni plus ni moins, comme il a été reconnu, qu’une manifestation commerciale à but lucratif. »
A ce titre, le tarif de location de la salle Jean-Despas prévu dans le règlement devrait s’appliquer, rappelle-t-il.
Le contribuable tropézien paie pour les autres
L’élu s’interroge aussi sur l’opportunité de certaines subventions, exemples à l’appui : « Le Tropézien doit-il payer pour un sportif automobile parisien qui vient une fois par an à Saint-Tropez pour recevoir son chèque ? De même, doit-il payer pour des sportifs niçois ou toulonnais qui font de la compétition à haut niveau, mais qu’on ne voit jamais ici ? »
Pour l’élu, le contribuable tropézien n’est pas là « pour payer les loisirs des mercenaires, fussent-ils de haut niveau… » C’est dit.
Une réflexion qu’il élargit à la situation des associations dont les membres proviennent en partie des communes voisines du golfe.
« Le budget mis en oeuvre par notre commune pour le fonctionnement de ces associations, en dehors de toute subvention, est très élevé, constate-t-il. Or, aucune aide financière ne vient épauler les efforts de Saint-Tropez et c’est le contribuable tropézien qui paie pour tous les adhérents des communes voisines. » Le message est clair. Sera-t-il entendu ?
700 000 euros alloués
Pour le maire Jean-Pierre Tuveri, reste à savoir si la contribution des autres communes peut être envisagée. « L’expérience n’est pas positive, comme le prouve la question de la cantine scolaire et des infrastructures sportives. C’est un problème délicat. Il n’y a pas de solution évidente ».
Sur l’objection à la subvention attribuée aux Artistes contemporains, le maire explique les circonstances : « Initialement, nous l’avions refusée lors de réunion de la commission des finances. Mais l’absence de cette subvention symbolique de 500 euros l’aurait privé de contributions plus importantes du conseil général et régional. »
Question d’appréciation pour le maire « au moment où l’on nous accuse de ne pas défendre le monde associatif », citant les 700 000 euros de subventions accordées. Mais celui-ci se refuse à considérer comme un acquis l’octroi d’une subvention.
Domiciliation
En tout cas, l’intervention de Pierre Pepino a fait réagir dans les rangs du conseil municipal.
Le premier adjoint Claude Bérard : « On ne peut pas agir sur des différences de cotisation. En revanche, nous disposons de critères d’analyse. Nous demandons qu’apparaisse, dans chaque dossier présenté par les associations, le lieu de domicile des membres. »
Du fait de son implication au sein du Tennis club, Michel Mède a un tout autre point de vue. Une approche sportive. « Quand on gère un sport par équipe, on est parfois bien content d’avoir des joueurs issus d’autres communes et qui vont représenter le club tropézien lors d’une compétition. Difficile de le pénaliser pour cela. Je me vois mal augmenter le prix de la licence d’un joueur car il viendrait de l’extérieur. »
Les subventions ont ensuite été allouées comme suit : 1 800 euros de complément de subvention à UST Tennis de table, 5 000 euros à Var Eurofestival, 2 000 euros à La Bande à DD, et 2 000 euros à Passions et Traditions pour la mise en place d’une ferme.
Source : Var-Matin