par Didier Testot
Goldman Sachs sous le feu des attaques de la SEC a fait trembler les marchés financiers.Même si la charge est rude : "Goldman fraud charges trigger possible wider crackdown", cette histoire typiquement américaine nous rappelle d'abord tout le poids que représente cette banque d'affaires dans les échanges sur les marchés financiers du Monde.Dans un marché des fusions et acquisitions qui a baissé retrouvant des niveaux de 2003, en raison de la crise financière, c'est Goldman Sachs qui est la première banque conseil en fusions et acquisitions sur douze mois glissants selon Mergermarket cité régulièrement par l'Agefi Hebdo. Oui la crise a bien eu lieu pour Goldman Sachs mais pour elle c'est déjà fini, pas pour ceux qui aujourd'hui sont victimes du système lié à cette bulle des subprimes et la création de produits plus exotiques les uns que les autres.Goldman Sachs s'est défendu dans une lettre aux actionnaires contre les accusations selon lesquelles elle a profité du sauvetage d'AIG par l'État, et parié contre des clients auxquels elle vendait des actifs risqués liés à l'immobilier. C'est le jeu.Un dossier à suivre pour les investisseurs et les autorités, tellement le poids de Goldman Sachs sur les marchés est essentiel. Selon la tournure prise par ce dossier, les régulateurs pourraient agir dans tel ou tel sens ; pour l'instant, les banques dans leur ensemble patissent des agissements reprochés à Goldman Sachs. Comme JP Morgan et feu Lehman Brothers, Goldman Sachs doit faire face à la défiance d'investisseurs désireux de changer de modèle. Jusqu'où sont-ils prêt à aller ?Selon cette réponse, les deux "sorcières" capables de faire ou de défaire n'importe quel marché ou de destabiliser un Etat, pourront continuer de mettre en oeuvre leur "savoir-faire" ou devront changer de modèle.