Bibliothèque : George Washington redevable de 300.000 $ d'amende

Les descendants risquent de ne pas en revenir : l'illustre George Washington, qui devint le premier président des États-Unis, conservait une légitime réputation d'homme d'honneur. Et de personnalité respectable. Jusqu'à aujourd'hui. Ou presque. Propre et intègre ? Pas tant.
À l'époque (Washington est mort en 1799), seule la New York Society Library prêtait des livres - et le 5 octobre 1789, le président Washington, quelque cinq mois après son élection, emprunta deux livres. En oubliant manifestement de les rendre... New York était encore la capitale du pays, et pour passer le temps, le président dut avoir envie de découvrir deux essais sur le droit et les débats de la Chambre des communes d'Angleterre.
Selon les règles de la bibliothèque, les livres auraient dû être rendus le 2 novembre de cette même année - et à raison de quelques cents d'amende par journée de retard, en ajoutant l'inflation, George serait redevable d'une amende de 300.000 $ (soit 222.799 €...).
« Nous ne recherchons pas activement le paiement des amendes en attente. Mais nous serions très heureux si nous pouvions obtenir le retour des livres », explique Mark Bartlett, bibliothécaire en chef. Car d'autres personnes de l'entourage du président n'ont toujours pas rendu leurs bouquins. De même que ceux de Washington n'ont toujours pas été rendus. Les bibliothécaires se sont aperçus de ce manque lorsque la numérisation des livres de l'époque a débuté.
D'ailleurs, 220 ans d'amendes, ce représente un petit record pour un politique. Dommage collatéral : les livres empruntés par Washington semblent toujours introuvables.
En Finlande, un document avait été retourné avec un siècle de retard...