Il y a deux ans la banque américaine Citigroup était touchée de plein fouet par la crise. Depuis, elle a entamé une profonde mutation. Dans le cadre d'une réorganisation profonde de ses activités, elle compte réduire ses actifs de 40 % par rapport à leur niveau le plus élevé d'avant la crise financière.
Citigroup ne souhaite plus être un "supermarché" de services financiers. Dans cette transition, les opérations pour compte propre de la banque vont "un élément très modeste du produit net bancaire". Par ailleurs, la banque américaine a récemment vendu, pour 4,2 milliards de dollars, des fonds spéculatifs et des activités de conseil à SkyBridge.
Article publié pour la première fois le 04/2008
Citigroup a signé, vendredi, sa deuxième perte nette trimestrielle consécutive avec plus de 16 milliards de dollars de dépréciations et provisions pour pertes sur crédit. Ces pertes massives - 5,11 milliards de dollars sur le premier trimestre 2008 et près de 15 milliards de dollars depuis octobre- ont amené le premier groupe bancaire des Etats-Unis à supprimer 9 000 emplois pour réduire ses coûts fixes. Ces 9 000 licenciements viennent s’ajouter au 4 200 déjà annoncées au trimestre précédent.
Plus de 10 000 licenciements liés à la crise
Pourtant pire que prévu, la nouvelle perte de Citigroup a été accueillie avec indulgence par le marché. L'action Citigroup faisait même un bond d'environ 6% à 25,48 dollars en matinée sur le New York Stock Exchange. Les analystes estiment que les mesures annoncées par le nouveau directeur général, Vikram Pandit, suffiront à relancer la banque. Ces deux dernières semaines, Citigroup a annoncé la vente de son réseau de cartes de crédit Diners Club International et la cession de l'essentiel de son activité de prêt commercial et de crédit-bail en Amérique du Nord. Quant aux dépenses, elles ont baissé de 2% par rapport au quatrième trimestre 2007. De plus, selon Reuters, la banque a bouclé jeudi soir la vente d'un portefeuille de prêts structurés d'environ 12 milliards de dollar.