La crise conjoncturelle a accéléré ce mouvement structurel. Le taux de croissance de 12 % du produit intérieur brut (PIB) chinois au premier semestre 2010 vient confirmer cette tendance. Face à la montée en puissance de ces nouveaux géants, les pays membres de l'OCDE semblent amoindris. Ainsi, la production industrielle de la zone euro est revenue à son niveau de 1999.
Ironiquement, le futur des pays développés dépendra des pays en développement Malheureusement pour les pays développés, les principaux soutiens à la reprise (restockage des entreprises et plans de relance gouvernementaux) commencent déjà s’essouffler. L’environnement économique s’annonce donc sombre. D’autant plus que la crise a entraîne une augmentation fulgurante des déficits publics. Pas moins de 1150 milliards d’euros, soit une hausse de 5 points du PIB. Paradoxalement, la reprise de l’économie des pays développés dépendra donc de la vigueur de la croissance des pays développés. Le rapport de force est définitivement inversé.