Qu'est-ce que c'est, la solidarité ?
Du pataugeage avéré du gouvernement, des élus par des autorisations rentables sur les constructions en zones inondables ?
«La solidarité nationale est là pour aider» dit-il.
Les zones noires, très noires, vides d'humains, d'avenir, de vie, deviennent magiquement "de solidarité".
Solidarité de quoi vers quoi, de qui pour qui ?
Du néant, de la zone noire, terrifiante, de la mort, les "victimes" abordent enfin le monde mature de la juste rhétorique, du risque raisonnable et de la main sur le coeur.
La solidarité, c'est une variante molle (sociale, disent-ils) du cynisme.
La politique, c'est simple.
Le cynisme ; le(s) pouvoir(s) compile(nt) les grosses bévues coûteuses sachant compter sur la solidarité ponctionnée de fait sur tous les impôts incluant ceux des sinistrés à l'exception de ceux des abrités du bouclier.
Il était, d'ailleurs, question d'objectifs à tenir pour les Ministres, de qualifier, de quantifier leur travail.
Les promesses se noient comme les maisons.
La solidarité, grand mot contre tous les maux, exhibe un doigt accusateur vers les cheminots dans leur attitude gréviste face à la détresse «nationale» des voyageurs français.
"Comme une contribution des cheminots encore grévistes à l'effort de tous." dit-il.
La solidarité, ça emporte le morceau, c'est un joli mot, ce n'est pas un destin commun vers l'égalité, c'est une connivence entre un pouvoir et l'opinion.
"Amour" aussi est disponible.
Qui aurait le coeur à laisser des familles bloquées dans les couloirs des aéroports ?
Les cheminots ?
La solidarité nationale, l'esprit du grand Jaurès.
Le gouvernement est plus cohérent que les travailleurs du chemin de fer.
Son coeur est pur.
Alors, la solidarité, ce n'est pas les retraites.
Ni la santé.
Ni le travail.
Encore moins l'émancipation.
La solidarité, il faudrait la privatiser.
Agathe