LES ROBOTS
(En souhaitant qu’ils le restent)
La genèse
Le mot « robot » signifie en grec, travailleur et ou esclave sauf erreur d‘interprétation, c‘est-à-dire une personne bien commode, corvéable à volonté pour accomplir à sa place
les tâches les plus épuisantes et les plus dangereuses.
Les humains rêvent d’avoir des robots depuis que la civilisation existe. Toutes les civilisations ou presque. Et ce depuis l’antiquité. A défaut de pouvoir posséder des robots qui ressemblent à
des humains, les hommes ont pris d’autres hommes pour en faire des esclaves avec lesquels ils ont eut la possibilité de construire des édifices, ou de les utiliser à leurs services
domestiques, puis, comme cela ne suffisait pas ils ont pris des animaux: des bœufs, des ânes et des chevaux pour les travaux de constructions plus vastes et imposants et de transports avant
l‘arrivée de la machine à vapeur et du moteur à explosion toujours en vigueur de nos jours couplé à la propulsion électrique et depuis peu à la pile à combustible à base d‘éthanol, probablement
encore à l‘essai.
Mais les humains d’autrefois ne savaient pas comment les matérialiser, si ce n’était peut-être sans doute qu’avec de la magie, ou de simples pensées, mais tout n’était que pure spéculation
intellectuelle et rien de concret n‘avait été matérialisé de façon fonctionnelle.
Les humains ont toujours rêver de pouvoir fabriquer des êtres parfaits, sous leur ordres, capables d’assouvir leurs rêves les plus inavoués. Les rêves ont été entretenus de génération en
génération, retranscrites sur des tablettes d’argiles, puis sur du papyrus. Ces spéculations intellectuelles en la matière étaient sans doute matérialisées sous forme de désirs semi inconscients
dans l’esprit des hommes de l’époque grâce à l’apparition des mathématiques, de l’algèbre et de la géométrie, autant de disciplines qui stimulaient leurs neurones mais il manquait encore au
minimum la connaissance de la mécanique et les instruments destinés à y parvenir.
La peur de la machine:
Très rapidement, et avant même qu’ils n’arrivent dans notre « quotidien », le robot dans l’inconscient collectif pouvait donner lieu à un être terriblement destructeur pour la vie
humaine, popularisé par des films de science fiction des années 50 puis des séries télévisées comme Chapeau melon et Botte de cuir avec les cybernautes, un robot métallique à la démarche
hésitante, invulnérable, capable de tuer un homme d’un simple revers de la main en lui brisant le cou, reprit par les Terminator 1 à 4, des cyborgs dotés d‘une force de destruction
impossible à contrer faisant usage d‘armes à feu.
Sans doute que l’homme a rêvé de devenir Dieu en étant capable de fabriquer des humanoïdes, des êtres semblables en tous points à des humains autrement que par la reproduction classique par voies
sexuelles. La création intellectuelle pure en se substituant à Dieu, ou en ayant l’illusion de le faire. Sans doute que cela a commencé par la fabrication de statues en pierre ou en métal
qui représentaient des femmes et des hommes. Puis les siècles passants, la technologie commençaient à devenir de plus en plus sophistiquée avec les inventions de la révolution industrielles: la
mécanique, la machine à vapeur, puis l’apparition des premiers automates, qui furent les premiers robots dignes de ce nom. Et à ce propos, bien que maladroits dans leurs gestes et leurs
mouvements ils tenaient ces robots dans le creux de la main gesticulants dans les boîtes à musique, puis présents dans certains magasins de luxe, ils étaient à taille humaine pour les plus grands
d’entre eux afin d’attirer des clients.
Du rêve au projet concret plusieurs millénaires plus tard, les humains ont accomplit de très nombreux progrès en robotique un peu partout dans le monde mais sans vraiment ressembler aux humains,
sauf au Japon. En France, les robots servent essentiellement à la construction d‘automobile, aux Etats-Unis on développe davantage la force mécanique et le déplacement de robots qui n‘ont rien
d‘humain quand on les regarde de plus près; tandis que le Japon se spécialise dans l‘assistance aux personnes âgées en fabriquant des robots qui ressemblent le plus possible à des êtres
humains.
L’orgue de barbarie fut le premier ordinateur:
On a tendance à l’oublier, mais les premiers ordinateurs sont nés avec les premiers orgues de barbarie, actionnés par ces musiciens qui jouaient dans les rues de Paris et d’autres capitales du
monde quelque soit le temps qu‘il pouvait faire dehors. Ces orgues en question, ces instruments à manivelle et à vent dotés d’un système de papier perforé plié en accordéon qui se déroulait
en même temps que la musique, au rythme de la manivelle furent les premières programmations informatiques de jadis avec les boîtes à musique et les pianos de saloon de western qui jouaient sans
le pianiste qui partait boire un whisky, bien que le mot informatique n‘existait pas encore à l‘époque. Ce fut le début de l’intelligence artificielle aussi incroyable que cela puisse être déjà à
cette époque. Ces perforations sur papier qui géraient la longueur des notes que l’orgue de barbarie devait « interpréter » ont inspirés en grande partie les cartes perforées de la
police d’Etat américaine et des autres pays industrialisés dans les années 60 et 70 par la suite avant l’arrivée des microfilms et de la digitalisation définitive d’aujourd’hui stockées sur des
bases de données magnétiques et électriques. Qui aurait dit que l’orgue de barbarie pouvait être à l’origine de nos ordinateurs d’aujourd’hui? Qu’il s’agisse de nos MAC ou de nos PC? Peu de
personne le savent.
Orgue de barbarie à Vienne en Autriche.
Cartes perforées.
L’imaginaire
Concernant la France et l’Europe, les futurologues et les écrivains ont tenté tant bien que mal d’esquisser ce à quoi ressemblerait notre futur, qui est notre présent d’aujourd’hui; et les
résultats ne sont pas nécessairement fameux. Il y a eut des erreurs qui ne venaient pas d’eux, mais des décisions industrielles et ménagères prises par les contraintes de chacun. Terminé les
robots humanoïdes et place aux robots spécialisés, aux machines cubiques avec bras et instruments articulés. Ces penseurs de l’époque imaginaient des ordinateurs partout dans nos maisons ainsi
que des robots présents dans nos cuisines, capables de préparer nos repas. Ces robots sont arrivés comme prévus mais sont restés à l’usine. Ce sont eux qui fabriquent nos salades sous
cellophanes, nos légumes préparés et assaisonnés qui débarquent dans les hypermarchés, il ne nous reste plus qu’à les mettre soit dans le plat ou dans le four à micro-onde. Si ces robots
étaient présents chez nous, ils auraient pris une telle place que cela aurait été impossible de les loger dans nos maisons et appartements déjà que ceux-ci sont très largement sous équipés en
matière de prises électriques qui sont en sous nombre par rapport aux nombreux objets électro ménagers qui équipent les foyers modernes.
Ils ont imaginé les ordinateurs et les téléphones mobiles. Ils ne se sont pas trompé, ils sont vraiment arrivés dans nos maisons et dans nos poches. Seul problème, ils n’avaient pas
prévu le coût souvent prohibitif d’utilisation. Le bonheur en plus: avec tout ce matériel, jamais nos existences n’ont été aussi précaires: nous possédons la technologie et devons affronter le
chômage, la violence sous toutes ses formes, chute des valeurs morales et familiales, absence de pouvoir politique rassurant et équitable. Et ce qui n’était pas prévu, c’était le flicage
permanent par internet et téléphone cellulaire. Nous avons hélas des mouchards au fond de nos poches pour des raisons de pseudo sécurité.
La domotique:
En revanche les futurologues ont eut parfaitement raison en ce qui concerne les application de l’électronique, de la mécanique et de l’informatique dans les maisons, inclus dans les constructions
des appartements. Réglage de l’éclairage de la maison, du jardin et du chauffage. La maison intelligente au service de la sécurité générale pour les occupants avec simulateur de présence par
éclairage ponctuels, et système d’alarme en cas d’intrusion: message envoyé aux services de police et de gendarmerie, plus le gyrophare agricole sur le toit de la maison pour signaler aux
sergents de ville que la maison est attaquée par des cambrioleurs.
Et tout cela régie par un ordinateur central logé quelque part dans la maison, le cerveau, l’âme de la maison.
Le home cinéma c’est aussi de la domotique en raison de sa programmation, et d’une certaine manière, la domotique existe depuis les années 1970 avec l’arrivée des premiers magnétoscopes
programmables et les machines à laver intelligentes dotées de microprocesseurs pour le dosage de l’eau et la sélection du programme automatique approprié, sans oublié les premiers téléviseurs
couleurs aux touches tactiles recouvert d’or pour éviter l’oxydation quand on désirait changer de chaine avec l‘arrivée de la télécommande.
Xavier Jaffré
VAC PRESSE
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