C'est un ouvrage collectif, rédigé sous le pseudonyme de Judas: «Pourquoi Sarkozy va partir, comment nous allons l'aider». Il y a quelques semaines, Judas me prévenait de la prochaine mise en ligne de quelques extraits de l'ouvrage, sorti ensuite le 15 avril dernier. Depuis, Judas a la police à ses trousses. Un «confidentiel» du JDD rapporte : «émoi dans les milieux policiers, qui cherchent à savoir qui se cache derrière le pseudonyme de Judas, auteur, chez Denoël, de Pourquoi Sarkozy va partir. Officiellement, il s’agit d’un groupe d’hommes politiques, d’intellectuels et de hauts fonctionnaires qui plaident pour la réforme à marche forcée de la société française et assènent une volée de bois vert à la droite et la gauche confondues.» Pourquoi la police est-elle si inquiète ?
La démarche est anonyme. L'auteur de ce blog sait ce que cela signifie. Les auteurs tirent à droite, comme à gauche. Tout le monde en prend pour son grade. Sous forme de phrases lapidaires, les auteurs assènent et assomment.
Morceaux choisis.
«Sarkozy a demandé à François Fillon de démissionner en 2011 afin qu’il soit lui, Fillon, candidat à la présidentielle dès le début de l’année suivante.»
«Qui ne préfère l’agitation de Sarkozy à l’immense léthargie d’hier et d’avant-hier ? Sarkozy était un mal nécessaire : il fallait ce simulacre d’électrochoc pour réveiller une masse infantilisée par les promesses des uns et les trahisons des autres, persuadée qu’on lui fournirait toujours le vivre et le couvert et que la crise mondiale, tel le nuage de Tchernobyl, contournerait la France sans jamais la polluer. »
«Sarkozy a demandé à François Fillon de démissionner en 2011 afin qu’il soit lui, Fillon, candidat à la présidentielle dès le début de l’année suivante.»
«Le mérite de Sarkozy – même si cela s’est retourné contre lui – est d’avoir explosé la politique comme le Web a explosé l’information. Il fout le système en l’air. Il le dénude, il le montre dans sa plus parfaite absurdité, dont il est à la fois le reflet, le complice et le fossoyeur. »
Ce dernier extrait fait furieusement écho à un ancien commentaire de Sarkofrance, en octobre 2007: «Il a replacé au coeur du débat l'identité nationale, l'enrichissement personnel et l'atlantisme. Il a chamboulé la communication et la pratique présidentielle à travers une personalisation extrême du pouvoir, autour de sa personne, de ses conseillers non élus, et de son épouse. Bref, des digues ont sauté.»
Mais la comparaison s'arrête là. Judas partage, avec d'autres, une critique de la personne. Sarkozy n'est pas l'homme qu'il nous faut. Mais Judas loue les réformes et la rupture, comme l'a noté notre confrère l'Hérétique.
Sarkozy : comme un malaise à droite
envoyé par politistution. - L'info internationale vidéo.