Valorisation de la famille restreinte

Publié le 18 avril 2010 par Gazou75
Dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’article 25 se lit comme suit :
« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage , de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. » (1)
Si l’on ajoute à cela le « droit à la sécurité sociale » (article 22), le « droit au travail…à des conditions équitables » (article 23), le « droit au repos et aux loisirs» (article 24), et le « droit à l’éducation» (article 26), tout est là ! Le principe d’un monde solidaire est reconnu par la communauté mondiale depuis 60 ans, puisque c’est en 1948 que la Déclaration universelle a été entérinée par les Nations-Unies. En pratique, le monde a-t-il progressé en ce sens depuis ce temps ? Certes, on a éradiqué les grandes famines. Dès qu’une famine importante débute, la communauté internationale se mobilise et les denrées alimentaires de base sont acheminées rapidement. Il en est de même lors des grandes catastrophes naturelles telles que le tsunami de 2004 en Indonésie et le tremblement de terre de 2010 en Haïti.
Et pourtant, une bonne partie de la population mondiale souffre encore des affres de la faim, sans nécessairement en mourir. Et pourtant, plus d’un milliard de personnes vivotent encore aujourd’hui dans une misère intolérable. Pourquoi ?
La principale raison c’est que, de 1950 à 2008, la population mondiale a presque triplé : de 2,5 à 6,8 milliards d’habitants (2). Si la population mondiale était demeurée stable à 2,5 milliards d’habitants, il y aurait beaucoup moins de miséreux sur cette terre aujourd’hui.
D’autre part, ce surcroît de population ainsi que la surconsommation des pays développés ont entamé sérieusement les ressources limitées de la planète.
Selon le Ministère français de l’Écologie (3), « Si toute l’humanité produisait, consommait et polluait comme le font les pays développés, il faudrait l’équivalent des ressources de quatre planètes supplémentaires».
Or, il est illusoire de penser que les citoyens des pays développés vont réduire de beaucoup leur niveau de vie et on ne peut reprocher aux gouvernements des pays moins développés ou émergents de vouloir hausser le niveau de vie de leurs citoyens.
Il y a donc déjà beaucoup trop d’habitants sur la Terre pour offrir à tous les humains un niveau de vie à l’occidentale. C’est le trop grand nombre de consommateurs qui constitue la source ultime de l’épuisement des ressources naturelles. Et ce sera bien pire en l’an 2050, lorsque la population mondiale atteindra 9,2 milliards d’habitants, selon les dernières prévisions de l’ONU (2). Une prise de conscience s’impose : l’humanité fonce tout droit dans le mur, si des mesures plus décisives ne sont pas prises rapidement. Pour que chaque Terrien ait un niveau de vie suffisant (tel que décrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme) sans épuiser les ressources naturelles et modifier drastiquement les climats, il faut absolument inverser la tendance démographique jusqu’à l’atteinte d’un point d’équilibre entre la population et les ressources.
Plusieurs pays ont déjà conscience que le taux de croissance de leur population est trop élevé et certains, dont l’exemple le plus connu est celui de la Chine, ont pris des mesures pour diminuer leurs naissances. Le rapport 2007 du département des Affaires économiques et sociales de l’ONU (4) nomme les pays qui font des efforts en ce sens (voir un résumé de ce rapport en annexe). Le même rapport montre aussi que les efforts sont loin d’être partagés par tous les pays moins développés et que beaucoup de pays développés vont dans le sens contraire en se dotant de politiques natalistes. En 2008, les prévisions de l’ONU (2), ont été revues à la baisse : le taux mondial de croissance devrait régresser de 1,18% en 2005 à 0,34% en 2050, mais la population totale s’élèvera tout de même à 9,2 milliards d’habitants en 2050.
Toutefois, les efforts actuels pour diminuer la population ne sont ni assez intenses ni assez rapides pour éviter les catastrophes prévisibles : désastres naturels dus aux bouleversements climatiques, épuisement rapide des ressources naturelles (surtout s’il y avait une hausse sensible du niveau de vie des citoyens des pays moins développés, alors que ceux des pays développés maintenaient leur surconsommation), guerres pour l’eau douce, flux de réfugiés clandestins, etc., etc. Dans son livre intitulé « L’enfermement planétaire » (note 5, page 268), André Lebeau affirme : « L’impératif de pérennité (de l’espèce humaine) implique que l’on définisse une limite de la population mondiale, limite dont tout indique qu’elle est déjà dépassée ». Il est donc urgent d’agir pour accélérer l’inversion de la tendance démographique. C’est dans cette optique qu’est avancée la proposition suivante :
OBJECTIF : 4 à 5 milliards de Terriens en 2100
Et ces 4 à 5 milliards de Terriens devraient tous jouir d’un niveau de vie suffisant pour qu’un monde solidaire se réalise. Bien sûr, il s’agit d’un rêve, surtout à l’échelle du siècle, mais si l’on désire vraiment un monde pérenne et solidaire, il faut d’abord le rêver, déterminer l’objectif à atteindre et trouver les moyens concrets pour y arriver. Un tel objectif peut être atteint graduellement par la «valorisation de la famille restreinte » (0 à 2 enfants) dans tous les pays à forte densité de population. De la sorte, on pourrait obtenir un taux de fécondité (6) inférieur à 2,1, soit le seuil nécessaire au renouvellement des générations.
Ne pourrait-on pas alors profiter de l’expérience chinoise des 30 dernières années ? La politique de l’enfant unique de la Chine a bien mauvaise presse à l’étranger à cause des nombreuses coercitions comme l’avortement forcé (7). Tous les dérapages et toutes les contraintes dans l’application de la politique chinoise sont à éviter dans la « valorisation de la famille restreinte », puisqu’ils vont à l’encontre des droits humains. D’autre part, certains assouplissements ont été apportés par la loi chinoise, promulguée en 2002. La Chine a aussi instauré de multiples récompenses et privilèges pour les parents d’un enfant unique : par exemple, des allocations mensuelles pour les parents d’enfant unique pendant 18 ans et un montant forfaitaire à 55 ans (8). Ces mesures incitatives méritent d’être considérées.
La politique instaurée en Chine aurait permis d’« éviter » environ 400 millions de naissances, le taux de fécondité ayant régressé de 5,44 en 1971 à 1,8 en 2005 (7). La « valorisation de la famille restreinte » n’atteindrait peut-être pas des résultats aussi spectaculaires, mais elle devrait toujours demeurer incitative et non coercitive.
But immédiat de la valorisation de la famille restreinte (0 à 2 enfants)
La valorisation de la famille restreinte vise à réduire le plus rapidement possible le taux de fécondité à 1,5 dans tous les pays de plus de 10 millions d’habitants, tout en haussant le niveau de vie des citoyens des pays moins développés. Pourquoi viser un taux de 1,5 ? Parce que :
1- Il est urgent de diminuer le nombre de consommateurs pour qu’il n’atteigne pas 9 milliards en 2050, si l’on veut éviter l’épuisement des ressources et une dégradation intolérable de l’environnement. Selon la nouvelle méthode de calcul de l’empreinte écologique (Footprint 2,0), nous avons commencé depuis la fin des années 70 à puiser dans le stock des surfaces bio-productives renouvelables (« Overshoot of Renewable Biocapacity ») et, en 2001, notre consommation globale surpassait la capacité de la planète à se renouveler de 39% (9). De plus, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution des climats (GIEC), « Les émissions mondiales de GES imputables aux activités humaines ont augmenté depuis l’époque préindustrielle ; la hausse a été de 70% entre 1970 et 2004.» (10) Voir d’autres considérations du GIEC à la note (10).
2- Plusieurs pays développés doivent aussi faire leur part puisqu’ils sont les plus grands consommateurs, donc les plus grands pollueurs et étant donné aussi qu’un enfant naissant dans un tel pays va consommer et polluer toute sa vie beaucoup plus qu’un enfant naissant dans un pays peu développé.
3- Il faut, comme on le verra plus loin, éliminer les politiques natalistes de plusieurs pays développés en augmentant, si nécessaire, les quotas d’immigration. De telles politiques natalistes vont complètement à l’encontre de l’objectif recherché à l’échelle mondiale. Il est tellement facile pour les pays occidentaux de se trouver toutes sortes d’excuses pour continuer à augmenter leurs naissances et, dans un même temps, de faire la leçon aux pays moins développés en leur conseillant : « Faites moins d’enfants ; le problème de la surpopulation humaine, il est chez vous». Inconsciemment, ils leur disent : « Faites ce que nous disons et non ce que nous faisons….notre taux de fécondité est bas et nous pouvons donc engendrer un plus grand nombre de grands consommateurs pourvu que vous restiez pauvres et que votre consommation demeure faible. »
Voici quelques données actuelles au sujet des taux de fécondité par rapport à la population totale (révision 2008, extrapolation 2010 de l’ONU) (2) :

Pays ou région
Population totale
(millions)
Taux de fécondité
Chine
1,354
1,77
Inde
1,214
2,76
Afrique
1,033
4,61
Amérique du sud et Caraïbes
589
2,26
Etats-Unis
318
2,09
Indonésie
233
2,19
Pakistan
185
4,00
Bangladesh
164
2,80
Égypte
84
2,89
France
63
1,89
Royaume-Uni
62
1,84
Il y a donc encore beaucoup à faire pour diminuer le taux de fécondité à 1,5. Lorsque l’équilibre entre la population et les ressources sera atteint, il faudra alors rehausser le taux de fécondité à 2,1 pour assurer le renouvellement des générations.
En quoi consisterait la « Valorisation de la famille restreinte » ?
Grosso modo, la famille restreinte pourrait être valorisée en offrant gratuitement l’aide au planning familial et tous les moyens de contraception. On offrirait également des privilèges aux gens n’ayant pas un niveau de vie suffisant et qui consentiraient librement à n’avoir que 0, 1 ou 2 enfants.
Dans un premier temps, il faudrait éduquer toutes les femmes en âge de procréer en matière de santé reproductive et de planification familiale. En parallèle, il faudrait aussi fournir gratuitement à toutes ces femmes et à tous les hommes les moyens concrets de contraception : pilules anticonceptionnelles, stérilets, condoms, vasectomies et ligatures des trompes acceptées volontairement, etc.
Dans son rapport 2009 sur « l’État de la population mondiale » (11), le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) constate que « Investir dans les femmes et les filles selon des voies qui améliorent leur santé, leur bien-être et leur condition au sein de la société conduit à des réductions des taux de fécondité et contribuera ainsi à réduire à long terme les émissions de gaz à effet de serre » (page 26).
Le Fonds préconise aussi d’effectuer « cinq pas en arrière du gouffre » ; le deuxième pas (à la page 68) se lit comme suit :
« Financer en totalité les services de planification familiale et les produits de contraception dans le cadre d’une politique de la santé et des droits en matière de reproduction, et veiller à ce que la faiblesse du revenu ne limite en rien l’accès ».
Par la suite, il faudrait prendre auprès des gens n’ayant pas un niveau de vie suffisant des mesures incitatives visant à valoriser la famille restreinte. Voici quelques exemples perfectibles et non exhaustifs :
Parmi les privilèges, on offrirait des soins de santé et des médicaments gratuits pour toute la famille restreinte. Les garderies seraient gratuites pour un seul enfant. Il serait bon de maintenir les garderies subventionnées par l’état, car, en général, les femmes qui travaillent à l’extérieur désirent moins d’enfants. On pourrait aussi offrir des allocations familiales et des allocations de retraite.
Toutes les politiques natalistes actuelles devraient être inversées. Ainsi, les paiements de l’état pour les essais de fécondation in vitro seraient abolis. Après une période de transition visant à préserver les acquis, les allocations familiales mensuelles seraient versées seulement aux familles n’ayant pas un niveau de vie suffisant ; elles seraient beaucoup plus élevées pour le premier enfant ; il y aurait encore des allocations pour le deuxième enfant, mais elles seraient réduites de moitié par rapport au premier. Ces allocations mensuelles seraient versées jusqu’à ce que chacun des deux enfants atteigne 18 ans.
De telles allocations familiales seraient versées dans tous les pays qui le désireraient et seraient financées par le pays même ou par l’aide internationale, tel que prévu plus loin.
Si l’on veut réduire suffisamment le taux de fécondité (soit à 1,5), il est préférable que la famille ne compte que zéro ou un seul enfant ; c’est pourquoi, les privilèges associés aux deux premiers enfants seraient accordés dans des proportions de 2/3, 1/3 en faveur du premier enfant.
Les couples seraient toujours libres de donner naissance à d’autres enfants. Toutefois, on pourrait proposer une stérilisation gratuite à toute femme (et homme) juste après la naissance de son second enfant. Pour les couples qui refuseraient cette stérilisation et qui auraient un troisième enfant, on leur laisserait le choix : ou ils renoncent à leurs allocations familiales, ou ils acceptent la stérilisation de chacun des parents qui a déjà 3 enfants (les deux en général, sauf divorce et remariage). Il est important que le troisième enfant n’ouvre droit à aucune allocation familiale, même si son arrivée ne supprime pas les droits acquis pour les deux premiers. Ainsi, personne ne pourrait être tenté d’avoir une famille nombreuse pour recevoir les allocations familiales.
Il importe aussi de procurer un niveau de vie suffisant à tous les hommes et toutes les femmes qui n’ont donné naissance à aucun enfant, que ces personnes soient hétérosexuelles ou homosexuelles, qu’elles soient fertiles ou stériles. Au cours de leur vie active (entre 20 et 60 ans environ), des allocations mensuelles leur seraient versées pour leur permettre d’atteindre un niveau de vie suffisant; le montant de ces allocations serait variable pour prendre en compte leurs revenus personnels : ceux qui ont déjà un niveau de vie suffisant, n’auraient pas droit à ces allocations.
Lorsque les gens n’ayant eu aucun enfant prendraient leur retraite, on pourrait également, compte-tenu de leurs revenus de retraite personnels, leur verser jusqu’à la fin de leur vie des allocations mensuelles de retraite leur permettant d’obtenir un niveau de vie suffisant, soit un montant X. Des allocations mensuelles de retraite pourraient aussi être versées aux personnes ayant eu un enfant, mais elles seraient réduites à X/2 ; pour les personnes ayant eu deux enfants, elles seraient réduites à X/4 ; ceci pour prendre en compte le fait que leur(s) enfant(s) pourrait (aient) les aider à subvenir à leurs besoins.
D’autres privilèges associés à la famille restreinte pourraient s’ajouter ou remplacer ceux qui précèdent.
Quelques exceptions aux règles mentionnées plus haut pourraient être permises pour les peuples autochtones, les tribus amazoniennes et les peuples soutenus par l’association « Survival International» en vue d’éviter que la famille restreinte n’entraîne leur disparition ; par exemple, on pourrait étendre les privilèges du premier enfant au deuxième et même peut-être à un troisième enfant.
Financement de la valorisation de la famille restreinte
Puisqu’il en va de leur propre intérêt, ce sont les pays les plus riches qui défraieraient le coût de tous les privilèges associés à la famille restreinte, soit dans leur propre pays soit à l’aide internationale. Exception faite de la Norvège et de la Suède, très rares sont les pays riches qui atteignent présentement l’objectif d’aide internationale fixé à 0,7% de leur PIB. On demanderait à tous ces pays de donner effectivement 0.7% de leur PIB et d’affecter ces sommes additionnelles à la valorisation de la famille restreinte dans les pays moins développés. Tous ces pays pourraient aussi utiliser à cette fin les économies réalisées grâce à l’inversion de leurs politiques natalistes actuelles.
La participation au financement de la famille restreinte par les fondations privées serait également bienvenue. De même, les fonds d’investissements souverains pourraient y consacrer 10 % de leurs profits annuels. La plupart des pays pourraient facilement réduire de 10% leurs dépenses militaires pour les consacrer à la famille restreinte. On pourrait également remettre en cause et réaffecter les dépenses de certains programmes très coûteux et pas nécessairement urgents ; par exemple, est-il bien judicieux d’investir des milliards de dollars pour explorer les cailloux de la planète Mars, alors que le feu est pris dans notre propre maison, la planète Terre ?
Enfin, la famille étant restreinte à un maximum de quatre personnes, les coûts sociaux (éducation, santé, etc.) associés à chaque famille seraient sensiblement réduits et pourraient être réaffectés. Des économies pourraient aussi être réalisées par un meilleur ciblage et un meilleur suivi de l’aide internationale.
Tous les pays les moins développés ou émergents pourraient avoir accès à l’aide internationale prévue pour la valorisation de la famille restreinte. Pour des raisons d’efficacité et de rapidité dans l’atteinte des résultats (loi de Pareto : 80/20), une priorité serait accordée aux 66 pays de plus de 10 millions d’habitants dont le taux de fécondité est supérieur à 1,5. Ces 66 pays totalisent 5,8 milliards d’habitants.
Une agence de L’ONU devrait être créée ou désignée pour recueillir et distribuer l’aide internationale dédiée à la famille restreinte. Les fonds seraient répartis en fonction des besoins et du degré de réceptivité des pays participants. Les fonds seraient distribués par cette agence et celle-ci devrait se doter de mécanismes de contrôle efficaces pour éviter tout détournement de fonds à des fins autres que la valorisation de la famille restreinte.
Avant d’implanter la valorisation de la famille restreinte, il y aurait lieu de chiffrer précisément les sommes d’argent requises à l’intérieur de chaque pays et les montants que devront fournir les pays riches sous forme d’aide internationale. Ces nouveaux transferts de fonds contribueraient ainsi à un meilleur partage des richesses entre les nations, à une réduction de la pauvreté et à la réalisation d’un monde solidaire.

Immigration possiblement accrue mais maîtrisée
Il est admis que la diversité culturelle constitue une richesse pour l’ensemble de l’humanité. Les pays d’accueil ont le droit et même le devoir de sauvegarder leur propre identité culturelle quitte à accepter que celle-ci soit améliorée lentement grâce à l’apport positif des immigrants provenant d’autres communautés culturelles. Il leur appartient d’implanter des mesures d’intégration harmonieuse des nouveaux arrivants : par exemple, des cours gratuits d’apprentissage de la langue officielle et des systèmes institutionnels, ainsi que la reconnaissance ou une mise à niveau rapide des diplômes obtenus à l’étranger, etc.
Il y a plus. Nous savons aujourd’hui que tout être humain partage 99.99% de son bagage génétique avec tous les autres êtres humains, peu importe leurs traits distinctifs ou la couleur de leur peau; le racisme, la xénophobie et le repli identitaire basé sur une ethnie ainsi que les peurs irrationnelles qu’ils engendrent n’ont plus leur place. Le « nous » ne doit être que linguistique et culturel sur un territoire donné. Certaines personnes appréhendent un « crash démographique » ou un « suicide collectif » de la nation (12). Il s’agit là d’une conception étriquée de la nation basée sur l’ethnie « de souche ». Dans l’une de ses chroniques, (13) Hubert Reeves nous incite à développer une identité de Terrien : «… Allons-nous continuer à grandir en compassion et ne plus admettre pour les plus éloignés des terriens ce que nous n’admettons pas pour nos proches ? Car finalement, il faut être Français et terrien, Québécois et terrien… »
Au Forum Global tenu à Bruxelles en juillet 2007 en présence de 800 délégués représentant 156 États membres des Nations-unies (note 4, page 27), on a considéré que la migration internationale légale constitue une opportunité et non une menace tant pour les pays d’origine que pour les pays d’accueil. Un changement des mentalités face à l’immigration s’opère : en 2007, seulement 19% des pays désiraient diminuer leur immigration, comparativement à 40% en 1996. En fait, les gouvernements reconnaissent qu’il faut mieux gérer la migration internationale plutôt que la restreindre.
L’immigration joue un rôle crucial dans la valorisation de la famille restreinte. Les pays développés seraient peut-être confrontés à un vieillissement de leur population et à un manque de jeunes adultes pour faire rouler leur économie et payer les retraites des personnes âgées. Pour compenser, certains de ces pays seraient alors obligés de hausser leurs quotas d’immigration légale. Pour stopper ou ralentir l’inversion de la pyramide des âges, il leur faudrait cibler comme immigrants de jeunes adultes qualifiés, plus susceptibles de trouver un emploi rapidement. Et ils pourraient accueillir encore un plus grand nombre d’immigrants si les nouveaux arrivants s’engageaient à n’avoir pas plus de deux enfants.
D’autre part, les pays d’accueil devraient renforcer leurs systèmes de contrôle concernant l’entrée d’immigrants illégaux, de faux réfugiés politiques ou d’individus carrément indésirables (criminels, terroristes, génocidaires en fuite). Plusieurs pays ont de la difficulté à bien gérer leur immigration. En effet, même lorsque les immigrants illégaux sont identifiés, on les laisse entrer sous de faux prétextes ; puis, il arrive souvent qu’on perde leur trace ou encore qu’il faille plusieurs années pour les expulser à cause d’un processus d’appels très long et très coûteux pour les contribuables. Entretemps, l’immigrant illégal a eu le temps de donner naissance à plusieurs enfants et on plaide ensuite qu’il faut les garder pour des raisons humanitaires. Il ne faut jamais oublier que chaque immigrant illégal ou indésirable prend la place d’un immigrant de bonne foi.
Les pays d’accueil étant plus réceptifs qu’aujourd’hui, les immigrants, en général, obtiendraient rapidement un niveau de vie suffisant, ce qu’ils ne pouvaient espérer dans leur pays d’origine. De la sorte, une partie de l’objectif de solidarité mondiale serait obtenue sans augmentation de la population mondiale. Des millions de gens des pays moins développés sont prêts à tout pour émigrer dans les pays plus développés ; grâce à la valorisation de la famille restreinte, plusieurs pays développés ouvriraient plus grandes leurs portes à l’immigration légale et ils éviteraient de faire face à des flux incontrôlables de réfugiés clandestins ou de sans-papiers.
Par ailleurs, il faudrait veiller à ce que l’immigration accrue ne pénalise pas indûment les pays d’origine en prenant les mesures requises pour éviter un exode massif des « cerveaux » ; à cet effet, les pays d’origine pourraient se doter de quotas d’émigration pour leurs professionnels les plus qualifiés, particulièrement dans le domaine de la santé ; quant aux pays d’accueil, ils pourraient éviter le démarchage intensif auprès des « cerveaux » étrangers en ne leur offrant pas des conditions de travail mirobolantes.
D’autre part, les pays d’accueil devraient poser une condition stricte : un contrat écrit de la part de l’immigrant ou du réfugié politique qui engage ce dernier à ne pas avoir plus de 2 enfants. De plus, après une brève période de transition, l’immigration selon le critère de la réunification familiale serait limitée au conjoint et à 2 enfants. Présentement, la réunification familiale n’est pas reconnue universellement comme un droit (note 4, page 29). Et comme elle prête forme à de multiples abus (mariages blancs, adoption, famille élargie), plusieurs pays européens, comme le Danemark, la France, l’Irlande et l’Italie, tentent de restreindre l’admission des membres de la famille de l’immigrant.
Enfin, l’immigrant ou le réfugié politique s’engagerait aussi par écrit à respecter (sans nécessairement les épouser) les valeurs, les symboles et la langue officielle du pays d’accueil. Une personne qui émigrerait au Japon devrait s’attendre à devoir respecter la culture japonaise et ses valeurs démocratiques. Celle qui émigrerait au Canada devrait respecter la Charte des droits et libertés, les valeurs démocratiques, l’égalité des sexes, la laïcité des institutions publiques, et ne pas tenter d’imposer les diktats ou les « signes ostentatoires » de sa religion dans l’espace civique (tribunaux, écoles, hôpitaux, services publics desservant les citoyens, etc.). Bien sûr, chaque pays d’accueil serait libre d’imposer d’autres critères d’admission, tels que la langue d’usage, un profil professionnel correspondant aux besoins de main d’œuvre, etc.
En somme, les pays développés pourraient compenser la diminution de leur population « de souche » par une immigration ciblée et réussie en autant qu’ils aient instauré des mécanismes d’intégration appropriés et procuré assez rapidement aux nouveaux arrivants un travail correspondant à leurs qualifications.
Que faire avec la « peur des immigrés » ? Il faudrait que les autorités politiques du pays hôte énoncent précisément leurs propres valeurs culturelles et veillent ensuite à les faire respecter dans l’espace civique : les « accommodements raisonnables », au cas par cas, ne font qu’engendrer le ressentiment et la peur envers les immigrés.
Promotion de la famille restreinte

Plusieurs associations promeuvent déjà la diminution de la croissance nationale ou mondiale de la population; mentionnons seulement les suivantes : The Population Institute (14), Population Connection (15), Peopleandplanet.net, Sierra Club (16), The Green Umbrella (17), Population Coalition(18) et, bien sûr, Démographie Responsable (19). Quant à l’ONU, elle s’est dotée à la conférence internationale tenue au Caire en 1994 d’un programme d’action de 20 ans (ICPD Program of Action) (20). Ce programme couvre de très nombreux axes autres que celui de la croissance de la population ; l’implantation du programme d’action a eu un effet certain sur la diminution de la croissance de la population mondiale, mais pas suffisamment. Quant aux associations mentionnées ci-dessus, leurs actions vont dans le bon sens mais, pour la plupart, elles se limitent à la stabilisation de la population mondiale par l’aide au planning familial. Or, les fonds accordés pour l’aide au planning familial furent réduits drastiquement : de $ 773 millions en 1996 à $ 338 millions en 2007 (note 11, page 69).
En somme, les efforts actuels ne sont ni assez intenses ni assez rapides pour éviter le choc avec les limites de notre planète. La valorisation de la famille restreinte va plus loin en visant à réduire le plus rapidement possible le taux de fécondité à 1,5 dans tous les pays de plus de 10 millions d’habitants, tout en haussant le niveau de vie des citoyens des pays moins développés.
Les associations mentionnées ci-dessus pourraient élargir leur mandat pour promouvoir la famille restreinte. D’autres associations pourraient être créées à cette fin seulement. Des partis politiques pourraient aussi ajouter cette valorisation dans leurs programmes électoraux. Il est également souhaitable que des leaders charismatiques ou vulgarisateurs efficaces s’approprient l’idée et la diffuse le plus largement possible. Quant aux personnes altruistes qui se cherchent une cause, elles pourraient épouser ici l’une des plus vitales pour l’humanité et des plus enrichissantes au plan personnel. Quand la maison brûle, on sauve les enfants avant les poissons rouges.
Selon André Lebeau, « Pour que le comportement de l’espèce humaine puisse s’orienter vers la pérennité, c’est le comportement des masses humaines, celui de bientôt neuf milliards d’hommes, qu’il est nécessaire de transformer. Cela résulte directement de la constatation que les comportements actuels conduisent à l’impasse, à la collision avec les limites de la Terre…. Par rapport avec cet objectif général… il convient de situer le rôle de la pensée individuelle ou de celle qui s’élabore dans des cercles intellectuels restreints. Il est clair qu’elle ne peut avoir aucun effet significatif si elle ne se diffuse pas dans les masses humaines ou si ses prescriptions n’y sont pas prises comme guide des comportements collectifs». (note 5, page 264).

Production, consommation et pollution dans les pays développés

Les citoyens des pays développés devraient consommer mieux et moins pour éviter l’épuisement rapide des ressources naturelles et permettre aux habitants des pays moins développés de hausser leur niveau de vie. De même, par l’innovation technologique, il faudrait dématérialiser (1) leur économie (moins de matières premières par unité de production). Enfin, il leur faut polluer beaucoup moins. Toutes les mesures pour préserver l’environnement ont déjà été abondamment documentées par plusieurs spécialistes et associations. La mise en place de toutes ces mesures peut très bien se faire en parallèle avec la valorisation de la famille restreinte.
Selon le démographe Thomas K. LeGrand (21), les programmes visant à réduire la population offrent un très bon rapport qualité/prix et ce sont les plus faciles à implanter parmi les activités visant à protéger l’environnement. De tels programmes auront également des effets bénéfiques sur les changements climatiques prévisibles, sur la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles ainsi que sur toute forme de pollution résultant de l’activité humaine.
Morales religieuses
Plusieurs religions prônent encore les naissances nombreuses. « Croissez et multipliez-vous », ordonnait le Dieu de l’Ancien testament. C’était un commandement très valable jusqu’au XXe siècle. D’ailleurs, la sagesse séculaire voulait que l’on fît beaucoup d’enfants pour compenser les taux élevés de mortalité infantile, et aussi pour se doter de «main d’œuvre à bon marché» ou encore pour s’assurer le soutien de « bâtons de vieillesse ».
Aujourd’hui, il n’est plus possible de soutenir une telle orientation : un trop grand nombre d’êtres humains va entraîner à brève échéance l’extinction de l’espèce humaine elle-même. Il vaut mieux engendrer moins d’enfants qui n’ont pas demandé à naître que de donner naissance à des êtres humains qui mourront de faim ou de désespoir, étant dans l’incapacité d’améliorer leur sort misérable.
Certes, presque toutes les religions dénoncent avec raison le matérialisme et la surconsommation. Le problème, c’est que très peu de leurs ouailles les suivent sur ce terrain. Il y aurait donc lieu que les religions révisent leurs morales natalistes et anticonceptionnelles pour tenir compte de « l’enfermement planétaire » auquel est assujettie maintenant l’espèce humaine.
Impacts de l’inversion de la tendance démographique
1- D’abord et avant tout, c’est la possibilité d’assurer la pérennité de l’espèce humaine ; après la menace d’une guerre nucléaire totale qui est moins probable mais toujours possible, c’est le trop grand nombre de Terriens (i.e. de consommateurs) qui constitue la principale menace à la vie humaine sur terre.
2- Dans la plupart des pays développés, une immigration accrue entraînerait une plus grande diversité culturelle ; c’est loin d’être un désavantage, si on examine la grande diversité des origines des citoyens des États-Unis.
3- Dans les pays développés, l’inversion de la pyramide des âges serait accélérée ; l’immigration de jeunes adultes pourrait en grande partie compenser cette inversion. Le Japon est le premier pays développé à vivre intensément cette situation : 21,7 % de sa population est âgée de plus de 65 ans (22). En 2050, il ne restera que 1,3 travailleur pour payer les retraites de 3 personnes âgées. C’est pourquoi le Japon commence à retarder les mises à la retraite jusqu’à 65 ans et il incite les entreprises à garder leurs employés jusqu’à 70 ans.
4- Dans les pays développés, la diminution soutenue de la consommation pourrait entraîner une croissance négative de l’économie pendant plusieurs années, i.e., une récession, voire une dépression ; une partie de la classe moyenne réduite au chômage pourrait s’en trouver relativement appauvrie (elle achèterait moins de VUS pour rouler en ville) ; mais il ne faut pas craindre la misère vécue dans les années 30, car tous les pays développés se sont dotés d’un bon filet de protection sociale. Les compagnies pourraient continuer à délocaliser leurs usines de fabrication de biens de consommation dans les pays moins développés et se concentrer encore plus sur l’économie du savoir et des services. Les ressources naturelles et la biodiversité s’amenuisant rapidement, tôt ou tard les pays développés devront gérer la décroissance de leur PIB. La science économique qui nous a si bien montré comment stimuler la croissance devrait plancher le plus tôt possible sur la façon de gérer la décroissance économique en vue d’assurer une transition en douceur, plutôt que d’attendre une crise provoquée par une hausse rapide et vertigineuse des prix des ressources naturelles. Vaste programme de recherche.
5- Dans la plupart des pays moins développés, la population diminuerait ; ce serait un soulagement pour les gouvernements qui auraient un moins grand nombre de bouches à nourrir et d’emplois à créer. Par ailleurs, ils pourraient profiter de la délocalisation des usines des pays développés pour se constituer une classe moyenne. Il n’est pas interdit aux pays d’Afrique d’imiter en ce sens les actions de pays comme la Chine, l’Inde, ou la Tunisie.
6- Les pays moins développés feraient face eux-aussi à une inversion de la pyramide des âges ; toutefois, au fur et à mesure que le niveau de vie augmenterait dans ces pays, les flux migratoires pourraient aussi s’inverser partiellement, certains immigrants des pays d’accueil désirant retourner dans leur pays d’origine ; à cette fin, les pays à migration négative, seraient bien avisés d’accorder la double nationalité à leurs émigrants comme le font déjà la France et l’Italie.
7- À l’échelle mondiale, les richesses seraient beaucoup mieux partagées : grâce à l’aide internationale prévue pour la valorisation de la famille restreinte, les pays moins développés verraient le niveau de vie de leurs citoyens augmenter sensiblement et une plus grande consommation de leur part permettrait de faire décoller ou d’accélérer la croissance de leur économie. Le « monde solidaire » que beaucoup appellent de leurs vœux serait ainsi réalisé au moins partiellement.
Conclusion
Diminuer rapidement la population mondiale constitue le principal moyen de réaliser à la fois un monde pérenne, solidaire et plus juste. Malgré son pessimisme assumé, André Lebeau nous laisse tout de même une lueur d’espoir et nous trace la voie à suivre :
« Propager une idéologie nouvelle dans toute l’humanité n’est plus aujourd’hui une entreprise sans espoir. L’évolution des techniques informationnelles permet d’envisager que ce qui était autrefois accessible au niveau local puis régional puisse le devenir au niveau mondial ». (note 5, page 265)
Les organismes comme Démographie Responsable se situent dans cette ligne de pensée et d’action, mais ils ont encore beaucoup de pain sur la planche.
Notes
(1) : Source : passer par Google et rechercher « Déclaration universelle des droits de l’homme »
(2) : ONU, département des Affaires économiques et sociales ; prévisions de la population mondiale (révision 2008, extrapolation 2010); 9,2 milliards = scénario moyen ;
Source : http://esa.un.org/unpp/index.asp?panel=3
(3) : Ministère de l’écologie et du développement durable/République française :
Dossier d’information pour le Sommet mondial sur le développement durable tenu à Johannesburg en 2002 ; dossier intitulé : Dématérialisation de l’économie et conservation des ressources naturelles, page 2 :
« L’empreinte écologique représente donc la surface productive de sol et d’océans et mers nécessaires pour, à la fois, (1) fournir les ressources consommées par une population donnée, et (2) assimiler les rejets et déchets de ladite population.
« Ces surfaces dites « bio-productives » sont les surfaces arables, les pâturages, les forêts, les océans et mers, les terres destinées aux constructions, et les terres nécessaires à la production d’énergies fossiles (nécessaires pour cultiver la biomasse équivalente à l’énergie consommée et au CO2 à absorber). À ce jour, l’empreinte écologique ne prend en compte ni les écosystèmes, ni la biodiversité, ni les toxiques, dont soit la survie, soit l’élimination, requerraient également une surface productive.
« À l’échelle de la planète, la surface bio-productive moyenne disponible par habitant n’a cessé de diminuer durant le XXe siècle, passant de 5,6 hectares par personne en 1900 à 1,5 en 1995.
« Dans la même période, l’empreinte écologique moyenne d’un habitant des pays riches a été multipliée par 5 (passant de 1 ha. en 1900 à 3 – 5 ha en 1995. Si toute l’humanité produisait, consommait et polluait comme le font les pays développés, il faudrait l’équivalent des ressources de quatre planètes supplémentaires (Rees, 2001) (pour plus d’information, Ecological Footprints of Nations) »
Source : passer par Google et rechercher « Dématérialisation de l’économie et conservation des ressources »
(4) : ONU, département des Affaires économiques et sociales, division Population ; rapport intitulé « World Population Policies, 2007 », part one : Government Views and Policies », pages 7, 8, 12, 15, 20, 27 et 29. Source : passer par Google et rechercher : « World Population Policies, 2007, Government Views and Policies », puis cliquer sur « Government Views and Policies ».
(5) : Lebeau André, « L’enfermement planétaire », Gallimard, oct. 2008, page 233.
(6) : Il ne faut pas confondre « taux de naissances » qui est le rapport entre les naissances et la population totale et « taux de fécondité » qui est le rapport entre les naissances et le nombre de femmes en état de procréer (15 à 50 ans).
(7) : Google à « chineenfantunique » l’article de Céline Monthéard en 2005, intitulé « Politique de l’enfant unique, entre assouplissement et dérapages ».
(8) : Google à « chineenfantunique »: Le journal des chercheurs : l’article de Rui LIU en 2005, intitulé « La politique de l’enfant unique en Chine ».
(9): Ecological Footprint of Nations – 2005 Update, Redefining Progress: page 8
Source : passer par Google et rechercher : « Ecological Footprint of Nations – 2005 Update »
(10) : GIEC : Bilan 2007 des changements climatiques --
Rapport de synthèse - Résumé pour les décideurs, page 5.
De plus, dans le rapport du Groupe de travail I – Les bases scientifiques physiques du changement climatique, résumé pour les décideurs, il est écrit ceci :
À la page 5 : « Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, car il ressort désormais des observations de l’augmentation des températures moyennes mondiales de l’atmosphère et de l’océan, de la fonte généralisée des neiges et des glaces et de l’élévation du niveau moyen mondial de la mer… »
À la page 10 : « L’essentiel de l’accroissement observé sur la température moyenne globale depuis le milieu du XXe siècle est très probablement (>90%) dû à l’augmentation observée des concentrations des gaz à effet de serre anthropiques… L’influence humaine est maintenant perceptible dans d’autres aspects du climat, tels que le réchauffement des océans, les températures continentales moyennes, les températures extrêmes et la structure des vents… »
À la page 12 : « La poursuite des émissions de gaz à effet de serre au rythme actuel ou à un rythme supérieur provoquerait un réchauffement supplémentaire et entraînerait de nombreuses modifications du système climatique mondial au cours du XXIe siècle qui seraient très probablement plus importantes que celles observées au cours du XXe siècle. »
http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr/pdf
(11) Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), « État de la population mondiale, 2009 » Source : passer par Google et rechercher « état de la population mondiale 2009 » puis cliquer sur « télécharger le document au complet », puis sur 6.
(12): Crash démographique page 2 : Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org./wiki/Crash_d%C3%9mographique
(13) : Reeves, Hubert, le Journal de Montréal du 11 septembre 2007, chronique intitulée « Naissance d’une identité terrienne »
Source : passer par Google et rechercher : « Naissance d’une identité terrienne »
(14) : http://www.populationinstitute.org
(15) : http://www.info@Populationconnection.org
(16) : http://www.sierraclub.org
(17) : http://www.green-Umbrella.net/
(18) : http://www.popco.org
(19) : http://www.démographieresponsable.org
(20) :http://www.UNFPA.org/ICPD/summary.htm
(21) Journal de Montréal du 21 mai 2008
(22) LeGrand Thomas K., World Population Growth and the Environment, 2003, page 15.
Gilles,Malo, St-Jérôme,P.,Québec,Canada,
ANNEXE
Données extraites du rapport 2007 de l’ONU (note 4)
(Traduction libre de Gilles Malo)
(Page 7) : Plusieurs pays estiment maintenant que la croissance de leur population est trop élevée et prennent des mesures pour la diminuer. Ainsi, en 2007, l’Afrique compte 66% de pays qui estiment la croissance de leur population trop élevée. Ce pourcentage de pays est de 45% en Asie et d’un maigre 24% en Amérique latine et les Caraïbes. Toujours en 2007, 47% des pays émergents et 70% des pays les moins développés s’étaient dotés de politiques en vue de réduire le taux de croissance de leur population. À l’inverse, 61% des pays d’Amérique latine et des Caraïbes n’interviennent aucunement en vue d’influencer le taux de croissance de leur population.
Quant aux pays développés (page 8), 45% d’entre eux considèrent que le taux de croissance de leur population est trop bas et 37 % se sont dotés de politiques visant à accroître celui-ci. Enfin (page 12), les pourcentages des gouvernements des pays plus développés qui se sont dotés de politiques visant à augmenter la fécondité ont augmenté de 33% en 1996 à 53% en 2007, tandis que les pourcentages des gouvernements des pays moins développés qui se sont dotés de politiques visant à abaisser la fécondité ont diminué de 56% en 1996 à 51 % en 2007. Dans la même veine (page 15), les pourcentages des gouvernements des pays plus développés qui offrent du support pour faciliter l’accès aux moyens modernes de contraception ont régressé de 58% en 1996 à 39% en 2007. Dans les pays moins développés, les pourcentages de gouvernements qui offrent un tel support ont augmenté de 82% en 1996 à 86 % en 2007.