Miam.
Je dois vous avouer que je me suis fait ce midi une énorme assiette d’asperges, juste accompagnées d’aiguillettes de canard déglacées au vinaigre d’oranges tardives. Un pur régal.
Reprenons.
Samedi midi, me voici écoutant une radio nationale alors que je file au volant de ma voiture sous le soleil meusien. Et j’entends parler des trois variétés d’asperges :
- la blanche (celle que nous connaissons le mieux), qui ne voit pas le soleil
- la verte, qui sort en hauteur et se charge de chlorophylle
- la rosée (ou violette).
Ah, c’est vrai, les premières asperges sortent en ce moment.
L’après midi, je remonte tout le Val d’Ornain. Pour déguster du « vin » de fraise, de framboise, du sirop de ces deux mêmes fruits. Je vais , les gastronomes auront reconnu, au Cellier de Revigny (sur Ornain, non loin de Bar le Duc), chez les Guillaume… Saveur d’Ornain.
Thibault Guillaume m’avait prévenu qu’il ne serait hélas pas là, mais que j’étais attendue par une personne qui saurait me parler de ses produits.
Je vais ici, rien que pour la faire enrager, l’appeler Madame E… (alors que son nom de famille commence par D – comme une petite ville à côté de Verdun, Dugny!) une femme énergique, depuis 20 ans dans la maison et qui sait vous parler avec joie et passion de ses « enfants » – des « vins » tranquilles ou effervescents, des sirops, des confitures- des gestes augustes qu’il faut faire, en commençant par la plantation, la récolte en plein champs, la transformation du sucre ajouté (la fraise est le seul fruit recommandé sans modération aux diabétiques car elle n’est pas sucrée) en alcool par des levures, l’élevage en barrique, la fabrication des sirops au fur et à mesure… le tout accompagné de plein d’anecdotes, d’idées de recettes, de conseils savoureux.
Comme par exemple, de boire le moelleux de fraise barriqué avec un melon, mais sans le mettre à l’intérieur du fruit, comme on le fait souvent dans nos régions. Mais dans un verre, de façon à ne pas noyer le pauvre melon ! Ou bien encore, de ne pas jeter la bouteille de sirop si après ouverture quelques moisissures osent se développer : c’est normal, car il n’y a pas de conservateur…pensez simplement à le mettre au frais.
Bref, une heure plus tard, me voici repartie après une dégustation complète… avec neuf cartons et deux kilos d’asperges !
Car non loin des champs de fraisiers, les Guillaume ont également des champs d’asperges. Et ma gourmandise est plus salée que sucrée… donc je ne pouvais rater cette première journée de récolte.
Voilà, c’était en direct du terroir meusien et son soleil de printemps !
Une date à retenir : le 13 juin 2010 – fête de la fraise à Revigny
A noter que cette année sera la 70° édition de la fête de la fraise à Woippy, non loin de Metz .