L'HYDRE. Vincent Delhomme

Par Collectif Ratures // Poésie // Grenoble



I.

Le temps de la sensualité s’efface et 
-----Court à sa perte comme après un rêve - 
Nous marchons comme deux être absents ne riant plus au monde - 
Nous cherchons dans l’autre des raisons 
-----------Des lumières et du silence - 
L’exploit d’attendre finalement ruine 
Nos pensées contractées d’espoir -
 
Alors l’envie se livre à ses ébats
Surgit du noir des mots passés 
Pour accomplir son évidence 



II.
-
La défaiseuse d’ombre sort de son lit


Le ciel se couche une heure plus tard ce soir - 
Et je t’envie de vivre
Et je t’envie, j’enivre 
----De vie de voir ce que le soir simule - 
J’envie les ivres et distille Des incompréhensions - 
Je ponds des bulles et exprime des joies 
Simule des incohérences
 
Subterfuges où je me noie - 
Comprenons la distance sans vice et prenons
----La vie comme il se doit

À toi le mondeoù je ne finis pas !


III.
-
Démagogue j’encore avec ma tête 
Je ménage des enfouissements
Macabres – des tombes 
D’améthystes en nombre
---D’infini - 
J’absorbe des hordes de mots 
J’intolère le son, la masse des subordinations - 
Je macère et conçois
-----Que l’hydre absout l’enclos 

L’apparence de la perfection tue les tombes




Photos d'Amanda Maddox