‘attendais un peu de voir ce que ça allait donner pour réagir : à la fois les organisations syndicales de l’Université de Strasbourg et le président de ladite Université Alain Beretz m’ont donné tout satisfaction. A propos de Savoir(s) qui ne tient pas ses promesses, bien entendu …
Donc, laissez moi vous narrer l’histoire de deux des articles du dernier numéro du fameux torchon (il faut bien appeler un chat un chat). Dans les versions publiées, il s’agit d’articles non signés, l’un portant sur les conditions de travail à l’Université de Strasbourg , l’autre décrivant les méthodes pour continuer le processus de la fusion et de l’autonomisation de l’Université de Strasbourg.
Le journaliste (Alexis Fricker, qui est professionnel, bosse à Radio France, France Info, France Bleu Alsace entre autres …) fait passer via ses réseaux personnels dans l’Université les articles originels et les articles corrigés, en expliquant que :
- C’étaient des corrections majeures qui dénaturaient le propos de l’article
- Le directeur de la publication et désormais également rédacteur en chef Philippe Breton, auteur des modifications majeures, aurait indiqué à ce journaliste que, s’il refusait que sa signature soit apposée en bas des articles, il ne serait pas payé.
Deuxième épisode : Bien sur, tollé général à l’Université, pas tant sur la problématique de la réécriture qui est un épiphénomène (mais sur lequel je reviendrai quand même), mais surtout sur les menaces de non-paiement absolument illégales. Ainsi, les syndicats ont joué un rôle tout à fait normal et habituel, en informant le personnel de l’Université via un mail de protestation contre les méthodes de Philippe Breton.
Troisième épisode : la réponse de Alain Beretz, datée de vendredi dernier. Où l’on retrouve une rhétorique indignée et une justification primaire, mais malhabile, probablement écrite par Philippe Breton lui-même, de la réécriture des articles. Et de montrer du doigt l’absence complète de vérification de ce qui s’est passé, ce qui est absolument indigne etc. etc. Comment vérifier ? C’est la parole de Philippe Breton contre celle de Alexis Fricker ! Pas de papier, pas de mail (sauf si Alexis Fricker veut bien se fendre d’un commentaire ici avec un copie dudit mail, ce qui ne prouverait rien). Philippe Breton a t’il menacé le journaliste ? Dans quels termes ?
Il y a néanmoins un moyen de vérifier au moins partiellement l’info, c’est d’interviewer sur le sujet Caroline Laplane ou Agnes Villanueva, (du Service Communication de l’Université de Strasbourg, et citées en première page en tant que coordinatrices de la publication) qui ont, l’une ou l’autre, certainement été en contact avec les protagonistes, et en savent plus que leur réserve ne les forcerait à dire. Ainsi, cette vérification de l’information, certes imparfaite, serait néanmoins possible …
On pourrait croire que c’est ergoter que de chercher l’information, les poux dans la tête, où que sais-je … La réalité est malheureusement plus triviale : au vu des accusations qu’on porte sur Breton, les moyens de vérification de cette rumeur deviennent décisifs …