Le 14 avril 2010, une éruption volcanique importante a eu lieu dans le Sud de l'Islande au sommet du glacier Eyjafjallajokull. Si, selon le ministère de la santé, "en termes d'impact sanitaire, il n'y a pas, actuellement, de risque significatif pour la santé du fait de la haute altitude et de la dispersion du nuage de cendres", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les cendres du volcan en Islande pourraient poser des risques pour la santé, en particulier pour les gens qui souffrent d'asthme ou d'autres problèmes respiratoires.
Selon le Ministère de la Santé, "il n'y a pas, actuellement, de risque significatif pour la santé du fait de la haute altitude et de la dispersion du nuage de cendres", le nuage de fumée se trouvant à plus de 6000 mètre d'altitude.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle cependant que "toute matière volatile inspirée est dangereuse".
"Une éruption c'est un mélange de fumées, de gaz qui peuvent être toxiques, de poussières, de particules plus ou moins fines, on sait que c'est un événement qui est susceptible d'avoir des conséquences", a également reconnu le Directeur général de la santé Didier Houssin.
Ce que craignent les réseaux de surveillance de l'air, ce sont les particules les plus fines, contenues dans ce nuage volcanique. Elles sont capables de voyager sur des milliers de kilomètres et d'atteindre les alvéoles des poumons, au risque de provoquer de l'asthme.
L'Organisation mondiale de la santé a ainsi indiqué vendredi que les cendres projetées dans l'atmosphère par le volcan en éruption en Islande pourraient poser un risque pour la santé, en particulier pour les gens souffrant d'asthme et d'autres problèmes respiratoires.
"Les particules dont la taille est de moins de 10 microns sont plus dangereuses car elles peuvent pénétrer plus profondément dans les poumons", a expliqué dans un communiqué Maria Neira, la directrice du département de la santé publique et de l'environnement de l'OMS.
"L'analyse des cendres est en cours et jusqu'à présent, on estime qu'environ 25% des particules font moins de 10 microns", précise l'OMS, en ajoutant qu'il ne "devrait pas y avoir de risque (sanitaire) plus élevé" tant que les cendres resteront en altitude.
Selon l'agence des Nations Unies, "les gens souffrant de conditions respiratoires chroniques, tels que l'asthme ou la bronchite, pourraient être sujets à des irritations si les cendres se trouvent en fortes concentrations dans les couches basses de l'atmosphère. Mais tant que les cendres restent dans les couches hautes de l'atmosphère, il ne devrait pas y avoir de risque accru d'impact sur la santé".
L'OMS conseille ainsi aux populations de suivre les directives des autorités locales chargées de la santé et de rester à l'intérieur s'ils ressentent des irritations dans leur gorge et leurs poumons, si leur nez coule et leurs yeux piquent.
Actuellement, le nuage de cendres est suspendu dans les couches élevées de l'atmosphère. Des problèmes pour la santé pourraient se poser quand ces particules vont commencer à retomber. Dans ce cas, les recommandations sanitaires seront les mêmes que dans le cadre de pics de pollution de l'air, à savoir limiter ses déplacements, rester chez soi et ne pas pratiquer de sport en extérieur.
Le Directeur général de la santé Didier Houssin précise : "On surveille la survenue éventuelle de précipitations qui pourraient ramener sur terre des particules", ainsi que le vent, qui pourrait faire descendre ou stagner le nuage."
Que se passera-t-il s'il commence à pleuvoir ou si le vent se lève ? Et quelles répercussions sur l'environnement ce nuage de cendres va t'il également entrainer ?
Stella Giani
voir les sources de l'infos www.un.org