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Il n’y a rien dans ce qui nous distingue des animaux qui puisse justifier qu’on les fasse souffrir pour notre plaisir

Publié le 18 avril 2010 par Taomugaia

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"Le spécisme n’est ni universel ni inné, sinon il ne serait pas culturellement variable : il est socialement construit.
Et, si nous trouvons tellement naturel de tuer certains animaux et d’en adorer d’autres, c’est que cette discrimination nous est inculquée durant les premières années de notre vie : l’enfant ne fait jamais le « choix » de manger de la viande. On le nourrit de certaines espèces, qui peuvent mourir, et on l’entoure d’autres espèces, envers lesquelles on va au contraire développer l’attachement, comme les animaux de compagnie.
La littérature pour enfant est extrêmement intéressante de ce point de vue puisqu’elle distribue les rôles, véhicule des stéréotypes en distinguant les « bons » et les « mauvais » animaux, les sympathiques et les méchants.
Elle trompe également les jeunes lecteurs sur le sort véritable des animaux de ferme, en présentant vaches, veaux, cochons en liberté, se roulant dans la paille avec leurs petits, tout sourire et finalement très heureux de finir dans notre assiette. Ces images d’Épinal de la simplicité rurale sont bien loin de la réalité de l’élevage industriel.
Les livres ne représentent jamais des animaux de ferme se faire marquer, castrer, débecquer ou abattre. Il n’est pas question du confinement, de la surpopulation, des maladies et des blessures.
Si cette violence était assumée, nous ne la dissimulerions pas."

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (auteur de l'Ethique animale).


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