Le Bûcher.

Publié le 18 avril 2010 par Orlandoderudder

18 avril 2010

Le Bûcher.

Le devoir dans la gorge et la panse minimale, je m'en vais aller voir les bûchers frémissants! On y brûle des livres pour cracher le printemps, célébrer le soleil et la belle nature (C'est l'endroit verdoyant où l'on peut contempler des veaux tranchant la fange à grands coups de dents plates). Puis vient le tour des gens qui ont écrit les livres.

Effarement sanitaire, gâterie commerciale, sachons jouir du spectacle des suppliciés tordus par les flammes immenses! Des découpes cachées ont d'abord entamé leurs chair.La vie d'un poète, laissons-la vite tomber!

La mort par le feu? elle célèbre la vie en louanges crépitantes! Les spectateurs salivent en bons consommateurs. Il faut des mises à nu pour rigoler un brin. Qui empêche la pluie de venir tout gâcher? La réponse,c'est Dieu! Cochon qui s'en dédit!

Enfermons les dépouilles des gens qu'on a grillés dans le béton des marches du perron anonyme! La honte, sacré lézard et qui laisse sa queue dès qu'on veut la saisir. Les flammes chantent dru. Avec un swing pépère.

Le printemps est sincère: nostalgie d'escalier pour monter au supplice. Sur la place il faudrait une statue de porc.Faite en poitrine fumée pour associer l'odeur...