Entre un concert et une Nouvelle Star sur M6, que choisir ?
Eh bien, malgré tout le "bien" que je pense du léger vent de fraicheur qui soufflette sur la NS (par rapport à l'an dernier), je n'ai pas hésité une seule seconde et je suis partie voir un bon p'tit concert !
Souvenez-vous, je vous avais parlé de Black Joe Lewis & The Honeybears il y a peu. Découverts à L'album de la Semaine de Canal+, le groupe texan était en concert au Phare, à côté de Toulouse ce mercredi !
En première partie, un jeune groupe français qui chante en anglais (très à la mode en ce moment) et qui commence tout juste à faire parler d'eux : The Shaking Heads.
Alors, il faut reconnaître qu'ils portent bien leur nom, même si c'est plutôt nos têtes qu'ils font remuer... Toulousains, jeunes ascendants dandy punk, livrant un rock garage intense, portant fièrement le slim et disposant d'un chanteur plutôt "beau gosse", ils ont tout pour réussir. Il ne leur manque que quelques titres un peu plus accrocheurs... Je n'ai retenu aucun des titres interprétés, seulement qu'il y avait quelque part un hommage à Scarlett Johansson. (BS appréciera! ;-))
Leur myspace : http://www.myspace.com/theshakingheads
C'est vers 21h30 que se pointent le texan Black Joe Lewis et son équipe... pour installer leur matériel et faire les derniers réglages. Il y a bien un manager qui traîne par là et encadre tout ça, mais ce sont les musiciens "themselves" qui s'installent et qui en profitent pour amener le carburant : des petites bouteilles d'eau (je me demande encore à quoi elles devaient servir), mais aussi des bouteilles en verre qu'ils vont biberonner sec !
Sept musiciens, trois cuivres, un batteur, trois cordes (un bassiste et deux guitaristes dont Black Joe Lewis), tee-shirt ou petite chemisette blanche, cravate et lunettes pour la plupart ! S'ils n'étaient pas montés sur scène avec leur instrument, je jurerais que j'aurais à faire à des témoins de Jehovah ou des étudiants en physique nucléaire... Mais voilà ils s'enfilent binouses sur binouses et ne se gênent pas pour boire à même la bouteille de whisky qui passe de mains en mains entre les titres. Et pour casser le mythe du geek, ils paraissent aussi organisés que l'équipe du PSG... (hum, j'suis pas sûre que l'image tombe à pic sur ce blog !)
Décontractés, ils n'ont pas prévu de setlist et hormis quelques titres qui s'enchaînent parfaitement, il y a généralement un petit flottement entre les morceaux le temps d'un court conciliabule entre les guitaristes et le batteur pour savoir avec quel morceau ils vont enchaîner...
Dans leur entrain, ils en viennent à jouer quelques fois de concert et sans beaucoup d'harmonie au point de certaines reprises d'Iggy Pop et de James Brown en sont méconnaissables. Ce qui ne m'empêche pas de "shake my body" une grande partie de la soirée. Le groupe offre un set énergique et les cuivres donnent vraiment de la valeur à l'ensemble.
Les titres les plus mémorables de l'album restent les titres les plus efficaces en live : Gunpowder, Sugarfoot, I'm broke, Boogie et surtout Big booty woman repris en choeur par le "très peu nombreux" public ! Sans oublier Bobby Booshay demandé par ce public tout de même très énergique...
Black Joe Lewis & The Honeybears live@Phare
Black Joe Lewis & The Honeybears live@Austin
Black Joe Lewis & The Honeybears - Big booty woman live@Austin
Même si le public est plutôt famélique, l'ambiance est excellente... Joe maintient un dialogue avec quelques gars "très passionnés" au premier rang, évoque avec tendresse (ou pas) son "big black snake", utilise le manche de sa guitare de manière équivoque (les mecs semblent apprécier!?!) et propose un premier rappel, puis un deuxième et un troisième... jusqu'au bout de la nuit !
EDIT : en bonus le live au Printemps de Bourges
Merci Marie !