Pour rendre compte de ce malaise, j’ai donc choisi le motif de la métamorphose emprunté à Kafka. Le lecteur a forcément lu un jour cette étrange nouvelle dans laquelle le narrateur raconte sa métamorphose d’honnête fonctionnaire en ignoble scarabée...
J’ai donc, pas à pas, patte à patte, essayé d’analyser les causes de cette transformation qui est double puisqu’elle touche à la fois un adolescent et un adulte (le maitre et l’élève). Par souci de précision et de réalisme, le lecteur remonte aux origines et assiste à la montée progressive du malaise dont la métamorphose est le point culminant.
Dans ce sens, le récit retrace scrupuleusement chacune des étapes de cette mutation. Par ailleurs, en amont de la métamorphose, un travail au niveau du lexique, précède « le miracle » et anticipe la régression vers l’animalité ou l’instinct de l’insecte. Le portrait de l’adolescent multiplie les indices de sa transformation future.