Eh non, pas encore mort (hélas) malgré le silence de ces derniers jours... C'est que je suis toujours débordé... Pour répondre à Fabrice dans les commentaires de la news précédente (merci à tous ceux qui en laissent), on m'a effectivement prévenu de la technicité des terrains et des cartes autour de Clermont-Ferrand. Pour une première en course d'orientation, je vais être servi... Si je ne suis pas réapparu dimanche en fin de journée, tu peux appeler les secours et déclencher les recherches stp... Quant à Xavier, je n'ai aucune idée du nombre de visites de mes chroniques sur lequipe.fr. A entendre quelques commentaires ici ou là, j'ai l'impression que c'est assez lu mais bon, difficile de savoir. Les statistiques du site ne descendent pas dans les détails. Je rentre dans le "Tous sports" et donc forcément loin du foot qui mobilise une grande partie des 3,2 millions de visiteurs uniques du site. Difficile également de se référer au nombre de commentaires, mes chroniques n'étant pas souvent polémiques et donc pas forcément intéressantes pour l'internaute lambda qui se préoccupe surtout de commenter les faits et gestes des footeux. Suffit de voir le nombre de commentaires et de votes de la question du jour pour se rendre compte qu'il y a bien le foot et le reste du monde.
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Car l'aventure s'annonce sérieuse. D'accord, ce n'est pas un scoop, mais j'ai pu assister jeudi soir à une projection presse du film retraçant l'UTMB 2009. Emouvant, impressionnant, géant ! Pfff, j'ai hâte de me retrouver sur cette ligne de départ et de me faufiler dans ce couloir humain hurlant avant de longues heures dans la montagne. J'essaierai alors de ne pas oublier les témoignages de ces participants qui avouent avoir 30 fois eu envie d'abandonner mais qui sont allés au bout de cette folie.
Même si j'ai quelques courses au programme d'ici-là, le Merell Oxygen Challenge, mi-mai, sera un bon test. Comme me l'a suggéré il y a quelques jours Sébastien Chaigneau (2e l'an dernier de l'UTMB, vainqueur du Libyan Challenge etc.), "c'est une bonne occase de faire un gros bloc". Allons donc pour le "gros bloc" avec donc un prologue (course ascensionnelle de 4'30'') le jeudi, un enduro de 24 km le vendredi (5 spéciales et des zones de liaison ; 1350 D+ ; 1920 D-) et en morceau de choix, le 70km du samedi avec 3300m de dénivelé +...J'avais initialement prévu de ne faire que le 70 mais on va tenter la totale !
Parmi les nouveautés du programme 2010, vous noterez également l'apparition du... Marathon de New York. C'était dans les tuyaux depuis un moment et ça semble se confirmer. L'idée est de le courir et couvrir en vidéo en même temps avec ma petite caméra embarquée. Ce sera donc le journal qui m'y enverra... Trop dur le taf parfois !C
Calendrier prévisionnel 2010
24-25 avril : Nationale de Course d'Orientation à Clermont-Ferrand. 2 mai : Triathlon CD de Cepoy (avec Meudon Triathlon). 8-9 mai : Championnats de France de Course d'Orientation à Dijon (avec le COTS). 13-16 mai : Merell Oxygen Challenge au Lioran (Cantal) (4'30'' d'ascension, puis 24km puis 70 km). xxx juin : Stage Ultrafondus sur le parcours de l'UTMB (4 x 40km par jour). 18 juillet : Triathlon CD de Paris (nager dans la Seine au pied de la Tour Eiffel, ça va être top...). 24 juillet : 6000D (60km) (à voir). 27 août : Ultra Trail du Mont-Blanc (166km ; 9600 D+). 7 novembre : Marathon de New York.
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Programme des deux dernières semaines
Lundi
Course à pied : 1 heure (footing)
Mardi
Vélo : 2 heures (Longchamp)
Mercredi
Course à pied : 1h30 (footing)
Jeudi
Aviron : 1 heure
Samedi
Course à pied : 3h15 (footing à travers Paris - voir ci-dessus)
Course à pied : 1h5' (footing)
Mardi
Course à pied : 1 heure (footing)
Mercredi
Vélo : 2 heures (Longchamp)
Course à pied : 1 h (enchaîné au vélo)
Jeudi
Course à pied : 2 h (travail en côte - répétitions de la côte de l'observatoire de Meudon - 1,7 km avec passages à 20%)
Vendredi
Natation : 3000m (dont 1000 d'éducatifs)
Samedi
Vélo : 3 h 45 (Vallée de Chevreuse... pas de compteur, ça évite de déprimer sur ma moyenne)
Dimanche
Course à pied : 2 heures (footing)
Natation : 3000m
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Une opération recyclage d'une chronique parue sur www.lequipe.fr et consacrée à la course à pied. La chronique en ligne actuellement parle de l'importance de la communication dans la médiatisation d'une "aventure". Vous pouvez aller la lire ICI (et n'hésitez pas à laisser des comm... ça ne peut pas faire de mal). Celle de mercredi prochain évoquera.. bah j'en sais encore trop rien... Alors si vous avez des idées...
Faut-il être marathonien pour être un coureur « respectable » ? Sûrement pas. Plus que la difficulté d'une épreuve, c'est la démarche et l'investissement qui mènent à son accomplissement qui valorisent la performance.
Dimanche matin, à 8h45, ils seront près de 40 000, dont plus de 12 000 étrangers, prêts à descendre les Champs-Elysées, point de départ du Marathon de Paris. Ils contourneront ensuite l'Obélisque de la Concorde, s'engouffreront dans la rue de Rivoli, direction l'Hôtel de Ville, Bastille, le Bois de Vincennes, les quais de la Seine avec vue sur Notre-Dame, le musée d'Orsay, la Tour Eiffel. Une dernière boucle dans le Bois de Boulogne et ils pourront alors apprécier les derniers hectomètres de cette balade de 42,195 km, avenue Foch, et cette ligne d'arrivée tant désirée. Le Marathon est devenu populaire. La preuve que contrairement à ce que l'on pouvait encore penser il y a deux ou trois décennies, il n'est pas réservé à une catégorie de coureurs supérieurs. L'épreuve «reine» est accessible à tout le monde avec évidemment un minimum d'entraînement.
Pourquoi donc vouloir hiérarchiser les coureurs ? Pourquoi un finisher de l'Ultra Trail du Mont-Blanc, course réputée comme l'une des plus dures du monde avec ses 166 km non stop, serait plus respectable qu'un «simple» marathonien, lui même positionné dans une caste supérieure à celle des semi-marathoniens, etc. Le respect ne se mesure pas à la distance parcourue. Pour certain(e)s, se lancer dans l'aventure d'un 10 km représente autant que celle d'un marathon, un cent bornes ou un ultra trail pour d'autres. Le plus important dans cette histoire, c'est l'investissement personnel que chacun met dans la réalisation de son objectif.
L'investissement personnel, ce sont ces matins où l'on entend le clapotis de la pluie contre les volets et que l'on réussit pourtant à s'extraire de la couette pour aller faire sa séance. C'est résister à l'envie de tout arrêter quand, au coeur de l'hiver, la sortie d'entraînement se fait souvent de nuit, qu'un vent glacial vient cingler les oreilles et que la lassitude d'un plan d'entraînement se fait sentir. C'est cette démarche d'aller courir après une journée de travail éreintante, juste parce que l'on sait que l'on va retrouver les potes de son club ou ses copines avec qui l'on va papoter et refaire le monde. C'est arriver à caser quelques entraînements tout en allant chercher les enfants à l'école et à remplir les exigences d'une vie familiale et professionnelle.
Pour d'autres, plus expérimentés et plus orientés vers le chrono, c'est réussir à «se faire mal» en alignant les séries de 400 m ou de 1000 m autour d'une piste, pour développer ses qualités de vitesse. Pour d'autres encore, c'est passer devant une boulangerie sans y entrer, résister à la tentation d'un bon petit plat ou d'un bon gâteau au chocolat pour éviter de traîner ensuite quelques kilos superflus. C'est aussi avoir su être raisonnable, avoir appris à écouter son corps pour interpréter les alertes de fatigue ou pire encore de blessure. Avoir appris à se connaître un peu mieux, avoir pris conscience de ressources jusque-là restées en sommeil, avoir su repousser un peu plus ses limites.
C'est pour tous ces «sacrifices», ces moments aussi où, pour son plaisir personnel, on a parfois délaissé ses proches (à entendre les «Allez papa !» qui s'échappent le long d'un parcours, ils n'ont pas l'air d'en tenir rigueur), pour toute cette démarche parfois fastidieuse, que la course doit avant tout être une récompense et surtout pas un examen. Pour que la course soit belle, que les souvenirs qui y seront associés soient ceux de moments uniques passés au coeur d'un peloton. La fierté et la satisfaction d'aller au bout de son projet sont les mêmes au moment de franchir la ligne d'arrivée, qu'elle soit celle d'un marathon, d'un 10 km ou de toute autre course.
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