Le grand déballage démagogique est lancé. C'est a qui sera le plus radicale. Pour certains, il ne faut rien lâcher. Ici, c'est l'âge de départ possible à 60 ans qui n'est pas négociable, là le nombre d'annuité, ailleurs, le calcul des droits des fonctionnaires. Mais tout ceci ne risque-t-il pas de n'être qu'illusion?Prenons le cas des 60 ans. Avec aujourd'hui 41 ans de cotisations (et combien demain?), combien peuvent prétendre à leur plein droit dès 60 ans? Et combien d'entreprise mettrons la pression pour qu'ils partent malgré tout? Déjà aujourd'hui Pole-Emploi impose la bascule à 60 ans sans tenir compte des trimestres acquis.Prenons le cas des fonctionnaires. Combien de travail à temps partiel se transforment en temps plein pour 6 mois? Combien de promotions in-extremis? Et combien de brimade? Il suffira que la fin de carrière soit bloquée administrativement sur le mode d'activité et le grade des X dernières années pour que l'avantage aujourd'hui s'effrite irrémédiablement.Certains métiers sont particulièrement pénibles, chacuns se considérant d'ailleurs dans ce cas. Mais est-il vraiment impossible de changer de métier en cour de vie. Les enseignants qui ne supportent plus les enfants doivent-il avoir droit à une retraite plus tôt ou changer d'activité? La Fonction publique elle-même est-elle à ce point bloquée ou démunie pour interdire de passer d'enseignant à employé de Mairie, administrateur territoriale ou contrôleur des impôts? Combien de retraités de la fonction publique ont une activité dans le privé par la suite? Est-ce logique?Certains considèrent encore que l'évolution des pensions selon l'inflation, instauré en 1982, correspond à une spoliation par rapport au calcul précédant s'appuyant sur l'évolution des salaires. Mais quelle est la plus value des retraités en matière de productivité, seule raison, toutes choses égales par ailleurs, d'augmentation plus rapide que l'inflation?À chaque blocage peut correspondre une contre mesure. L'attitude de certains syndicats est irresponsable quand leur maître-mot devrait-être “SOLIDARITÉ”. Il est indispensable de pouvoir parler de tout, sans pré-requis, sans blocage, sans tabou.Seule l'équité doit l'emporter. À défaut, ce ne sera qu'un immense marché de dupe dont la facture restera aux générations futures.