Grand fan de la série et surtout des jeux d’infiltration, je me devais de jouer à Splinter Cell Conviction. On peut dire qu’Ubisoft nous aura fait attendre : ça fait plus de 3 ans qu’on entend parler d’un Splinter Cell 5 et depuis Double Agent, on était pressé de donner une suite aux malheurs de Sam Fisher. D’ailleurs, si vous avez suivi l’actualité, vous savez déjà que le gameplay a eu droit à une refonte, que certains éléments ont été rajoutés et d’autres enlevés. Tout ceci pour rendre le jeu plus accessible. Moins difficile à prendre en main. La question est de savoir si c’est un pari gagné.
Les murs peuvent parler !
Splinter Cell, cette série suive par des millions de fans, n’a jamais rien eu à envier aux autres jeux du point de vue de la réalisation. Et cet opus ne déroge pas à la règle, puisque les graphismes sont réussis. On retrouve des jeux de lumière toujours aussi intéressants, une animation des personnages, jouables ou non, fluide et très réaliste. Ce que je regrette, c’est le passage de l’image en noir et blanc lorsque l’on se cache dans l’ombre. Je comprends que c’est un choix qui apporte au gameplay, mais je trouve personnellement qu’on a une perte dans le visuel, et plus particulièrement dans le jeu des ombres. On peut aussi profiter de choix de design intéressants, comme la projection des objectifs sur un mur. Enfin, une bande son toujours aussi excellente avec des doublages parfaits et une musique d’ambiance agréable.
Splinter Cell ou Call of Duty ?
Il est temps de revenir sur le gameplay. Ubisoft a pris la décision de rendre le jeu plus accessible, avec l’apparition de nouveaux systèmes, comme le « marquer-exécuter » ou encore l’ombre indiquant notre dernière position connue. Ces éléments vont vous offrir de grands moments de jeux en vous forçant à soigner votre mise en scène. Cependant, je ne vais pas vous mentir, Splinter Cell perd en difficulté et, plus important encore, j’ai peur qu’il sacrifie une part de son côté infiltration. Effectivement, à moins de faire le jeu en réalisme (niveau de difficulté extrême), ce que je conseille aux joueurs les plus acharnés, courir pour assommer un ennemi et mitrailler ce qu’il reste s’avérera tout aussi utile et bien plus rapide que d’avancer lentement et éliminer nos ennemis un par un de manière silencieuse. D’ailleurs, les développeurs ne s’en cachent pas, puisque vous aurez droit à une phase de jeu oubliant complètement les règles de l’infiltration, pour vous proposer un niveau ressemblant fort à un Rainbow Six. Je n’ai rien contre ces jeux, mais je pense que ce n’est pas ce que l’on attend d’un jeu d’infiltration. Splinter Cell : Conviction en mode histoire vous donnera 4 à 6 heures de jeu. Splinter Cell Double Agent nous offre un scénario dans la continuité du précédent volet, dans lequel Sam Fisher souhaite à tout prix venger la mort de sa fille Sarah, qui ne serait pas due à un simple accident. On se retrouve lancé dans une aventure où il découvrira beaucoup de choses, comme le parti pris d’Echelon 3 dans cette affaire. Echelon 3, l’agence gouvernementale pour laquelle travaillait Sam et qui maintenant, pourrie jusqu’à la moelle, se retrouve être l’ennemie principale de Fisher. On retrouve donc une théorie du complot que l’on commence à connaître. Mais le jeu se rattrape grâce à une mise en scène vraiment interéssante avec par exemple, des interrogatoires interactifs et très nerveux nous dévoilant des intrigues du jeu. Mais à part ça, on regrettera que le scénario ne soit pas un peu plus poussé en avant. D’autres modes ont été ajoutés comme « opérations confidentielles », proposant plusieurs types de jeux intéressants qui vous donneront quelques heures de jeux supplémentaires.
Le fameux marquer-executer
Mais si vous n’aimez pas jouez seul, Splinter Cell Conviction vous propose un mode de jeu en coop, avec 4 modes disponibles : le mode Histoire, Chasseur, Dernier Survivant et Face à Face. Le mode histoire nous propose une aventure scénarisée dans laquelle vous incarnez deux agents d’Echelon 3, Archer et Kestrel. Le mode chasseur vous invite à éliminer tous les gardes de la zone, sans vous faire repérer, sinon des renforts viendront grandir les troupes ennemies. Un mode Dernier Survivant où vous devez défendre un générateur IEM contre des vagues d’ennemis. Et enfin un mode Confrontation, où non seulement vous affrontez des adversaires habituels, mais aussi le joueur adverse.
Finalement, Ubisoft nous offre là un bon jeu certes, mais pas forcément celui que l’on attendait. Splinter Cell Conviction décevra certains fans d’infiltration et de la série. Cependant, il ravira les autres qui préfèrent jouer de manière plus nerveuse et pas toujours réfléchie. La réalisation est réussie, l’animation est fluide, les graphismes convaincants, le gameplay innovant et un mode multijoueur très amusant. D’ailleurs, je n’aurais rien à redire si le jeu ne portait pas la Franchise Splinter Cell. Mais ce nom reste pour moi ancré à un type de jeu particulier.