De l’art et du cochon.
Maïwenn a réalisé l’an dernier un super film : Le bal des actrices. Comme d’habitude, je le vois en décalage, hier soir, dans mon salon. Beaucoup de choses ont déjà été dites, alors je ne vais pas en rajouter des tonnes : juste que j’ai beaucoup aimé et que je pense effectivement que ce film est (comme le dit la réalisatrice elle-même) sur les femmes, plus que sur les actrices, partant du principe qu’une actrice, c’est une femme ++++.
Alors oui, elles veulent tout les femmes d’aujourd’hui ! Les gourmandes ! Une carrière (aux States pour Karin Viard qui ne parle pas anglais !!!), un bébé (pour Julie Depardieu qui dans la vraie vie n’en veut pas du tout !), une vie amoureuse épanouie (Jeanne Balibar galère un peu), la jeunesse éternelle (Marina Foïs et ses piqûres de botox qui laissent des “trous”), la reconnaissance de ses pairs (Muriel Robin qui veut jouer du Molière sans faire rire), et comprendre le sens de la vie (Mélanie Doutey qui va se ressourcer dans un hôtel de luxe d’un pays pauvre)… Et j’en passe…
Ce qui apparaît alors, ben, tout simplement, c’est la vie. Pas la problématique de l’actrice, mais la vie simplement, qui s’infiltre de partout : les fragilités des unes, les prétentions dérisoires des autres (ou des mêmes ! comme Karin Viard dans l’extrait ci-dessus), les espoirs, les colères. En passant par la fiction (les histoires sont fausses, et les moment musicaux glamour et hyper construits nous le disent assez bien), Maïwenn nous ramène à la réalité, comme tout grand artiste.
C’est un film qui respire. Qui fait rire et dans lequel on rit beaucoup, grâce à la distance. Et ça fait du bien.