Aujourd’hui c’est nostalgie ! Nostalgie et peut être même Retour vers le Futur car, on l’a compris et compte tenu que ces gros lourdauds d’Islandais semblent incapables de garder leurs cendres volcaniques chez eux, d’ici à ce qu’il faille à nouveau prendre le bateau pour aller claquer ses bonus mal acquis sur 5th Avenue, les camarades de la SNCF auront largement le temps de nous rejouer plusieurs fois Recours à la Grève, à guichets ferroviaires fermés bien entendu…
On va donc ressortir les paquebots z’à vapeur, déplier les transats sur les sun decks, astiquer l’argenterie de la salle à manger des premières, remplir les cambuses de caviar, de Champagne et de (vraie) galette-saucisse, bourrer les soutes à charbon façon urnes socialistes au soir d’une consultation des militants et… vogue la galère direction New York.
En espérant de ne pas se prendre un iceberg malencontreusement détaché d’un glacier islandais dans la poire.
Chez « Restons Correct ! », cela n’étonnera pas nos lecteurs habituels, on s’en pourlèche d’avance les babines réactionnaires. Tout le monde ne sera sans doute pas d’accord mais, quelques jours d’ambiance Vapeurs, Transats et Ruban Bleu au milieu de l’Atlantique Nord, entre Triangle des Bermudes et Bancs de Terre Neuve, ça ressemble quand même à autre chose que six heures d’Airbus entre Roissy CDG et Kennedy Airport. Fut-ce en business class.
Sans compter que même sur la Cunard Line, la bouffe risque d’être moins pitoyable que sur Air France et, qu’en plus, il est permis de fumer sur le pont promenade et peut-être même aux cabinets.
Surtout qu’à la « soirée du Commandant » et avec un peu de chance, on risque de croiser Leonardo Di Caprio et Kate Winslet ou, au pire, le fantôme d’Ernest Hemingway de retour d’un safari africain, rond comme une queue de pelle, les malles chargées de peaux de bêtes en voie de disparition.
Consignées dans la cale le temps de la traversée, les hordes d’Irlandais faméliques, d’Ashkénazes rescapés des pogroms ukrainiens et autres apprentis mafiosi siciliens auront juste le droit d’entrevoir la statue de la Liberté avant d’aller faire la queue aux guichets des services de l’immigration d’Ellis Island.
Pendant ce temps, les beautiful peoples s’engouffreront dans de longues limousines, direction leurs suites louées à l’année au Waldorf Astoria avec l’argent de leur bouclier fiscal.
On dira ce qu’on voudra mais c’était quand même pas mal la vie au bon vieux temps des Vapeurs, des Transats et du Ruban Bleu…