Je reviendrai plus tard sur le titanesque « choc des héros » car ma soirée télé d’hier soir a été marquée par l’avènement du très trash « l’amour est aveugle ». Le principe est simple trois hommes et trois femmes, qui s’avèrent finalement être quatre candidats de chaque côté, puisqu’un élément « canon », ce qui est très flatteur d’ailleurs pour les participants déjà en course rejoint les deux équipes plus tard, vont être amenés à se séduire, mais car il faut bien une originalité à cette déclinaison trash de « tournez manège », ils le feront dans le noir complet. Ils apprendront donc à se connaître dans une pièce plongée dans l’obscurité intégrale où tout sera permis ou presque, puisqu’il faut se tripoter un maximum pour s’assurer que l’être aimé n’est pas un gros tas.
[En exclusivité, voici le vrai visage de POC...plongée dans la pièce obscure.]
L’émission est d’un sadisme rare, puisque les candidats se mettent forcément à fantasmer sur l’objet de tous leurs désirs rencontré dans la pièce dédiée. Ainsi, le beau Cyril, au physique de surfeur landais, a flashé sur la timide Adeline, qu’il imagine, et on le sait dès le départ, bien différente de la réalité. Aud, elle, jette son dévolu sur le beau gosse de l’aventure, Logan, mannequin dans le civil, tandis que Lisa, la femme sur laquelle tous les hommes de l’aventure aurait flashé en temps réel d’après l’animateur omniprésent, choisit l’agaçant David, qu’elle déteste pourtant d’emblée.
Dans le noir, les candidats ont l’impression de s’ouvrir plus que de raisons et de se révéler plus que jamais, les sentiments sont donc décuplés et la déception ne se fait pas attendre.
Le beau Logan n’imaginait certainement pas Aud aussi ordinaire, pourtant il avait été prévenu. La jeune femme est la maman de trois enfants et ne s’en cache pas. Gentleman, Logan ne prononce jamais de mots trop durs contre sa prétendante mais on sent toute sa déception quand il l’aperçoit enfin à la lueur d’une lampe.
David a, lui, tiré le bon numéro en choisissant la plus canon des filles et par chance elle le trouve également à son goût.
Les choses se compliquent avec le plus fleur bleue des couples du jeu, Cyril et Adeline, qui s’imaginent réciproquement bruns et méditerranéens, alors qu’ils sont tout l’inverse. Le jeune homme ose dire qu’il ne serait pas retourné dans la rue sur sa nouvelle dulcinée mais choisit quand même de lui donner une seconde chance malgré ses paquets de rimmel dégueus sous les yeux.
Cette émission met le téléspectateur horriblement mal à l’aise, car lui, il sait à quoi ressemble chacun des candidats et les conséquences qu’auront fatalement les rapprochements foireux de la chambre noire. Pour faire passer la pilule, Endemol tente de nous faire croire que nous assistons à une expérience philosophico-psychologique : l’amour est-il réellement aveugle ? Mais finalement, le sadisme n’est pas poussé assez loin. Pourquoi ne pas montrer aux garçons ce qu’ils ont perdu en choisissant n’importe quelle fille plutôt que Lisa, le canon de la bande, qui avait l’air pourtant si désagréable dans le noir ?
Pour l’avenir, je conseille dans le même ordre d’idée de réunir dans une baraque des candidats, de les pousser à se biturer à mort afin de voir qui le lendemain ils auront séduit pour la nuit et de les inviter à choisir si oui ou non ils sont prêts à convoler dans la minute avec cette personne. Bon, ça ressemble un peu trop au concept de « Secret Story »…
Sinon, un Bachelor entièrement dans le noir pourrait également également être un bon concept.
A priori, la prochaine émission sera encore plus terrible avec un type bedonnant à lunettes qui déçoit considérablement une blonde qui le pensait canonissime...