En septembre dernier, la Kodansha tout fraîchement débarquée sur le sol américain avait décidé de faire un grand nettoyage de printemps et avait donné un bon coup de balai sur les sites de scantrad. Mangahelpers, un des plus importants en avait fait les frais et ce malgré une proposition de créer une offre légale. La Kodansha avait tranché, on ne traite pas avec les pirates.
Aujourd'hui, c'est au tour de la Shueisha de mettre en garde les pirates. L'avertissement est lancé dans les pages du numéro 20 du Weekly Shônen Jump et il est donc adressé en premier lieu aux Japonais. Le texte est signé du département éditorial du Weekly Shônen Jump. Il explique aux lecteurs que de nombreuses copies illégales des manga de l'éditeur circulent sur le net et qu'elles ne sont pas consenties par les mangaka.
Magnanime l'éditeur affirme que même si ces copies sont faites avec de bonnes intentions elles sont illégales et blessent les mangaka. Il explique que le nombre d'infractions est trop grand pour pouvoir intervenir à chaque fois. Et de lancer un appel aux lecteurs : « les copies internet illégales blessent profondément la culture manga, les droits des mangaka et même le coeur des mangaka. s'il vous plaît, comprenez une fois encore que tout cela est contre la loi. Ainsi, les mangaka et Shueisha traiteront sévèrement toute copie illégale trouvée sur le net. Nous demandons à nos lecteurs de continuer à nous supporter ».
Pour l'heure il ne s'agit que d'une mise en garde et Shueisha avance avec plus de diplomatie que Kodansha en s'adressant d'abord à ses lecteurs. Seulement, les fans de tous pays sont bien souvent impatients de pouvoir lire les tomes à peine sortis au Japon de leurs séries préférées. Et cela constituera toujours une pression qui poussera certains à pirater les oeuvres. Pour donner un grand coup d'estoc au scantrad, il faudrait donc développer une offre légale dans la veine du simulcast développé pour les séries animées.