Villepin va donc venir chasser sur les terres de Bayrou ou plutôt pâturer les mêmes prairies. Histoire de mettre une première torgnole au Béarnais, Villepin vient d’expliquer que son parti qui n’existait pas encore comptait déjà 20 000 membres, autrement dit trois fois plus que le Modem démocratisé de Bayrou. Au lieu de se chercher querelle, nos deux centristes devraient plutôt se réjouir des propos de Sarkozy expliquant au Nouveau Centre de Morin qu’il n’était pas question pour lui d’imaginer une seule seconde une candidature autonome aux présidentielles. Exit donc Morin qui décidemment n’est jamais le bon cheval au centre. En vérité parmi les centristes, il n’y en a qu’un seul susceptible de mériter notre admiration, c’est Jean-Louis Bourlanges. Intelligent, fin, distant mais toujours décalé, l’ancien député européen vient de livrer un bouquin au titre prémonitoire « La tragédie des centres ». Devenu flingueur, Bourlanges excelle dans l’art de passer du flytox dans les moindres recoins du centre. A propos de la présidentielle, après avoir réglé son compte à Bayrou, Bourlanges dit de Morin, « Peut-on sérieusement être ministre de Sarkozy pendant cinq ans et candidat pendant cinq semaines contre lui ? » (Figaro Magazine). Pas mal non plus à propos de l’éventuelle candidature de Borloo, qui fait dire à…