Alors que la nuit s’annonce longue pour les irréductibles qui tiennent absolument acheter l’iPhone avant sa sortie officielle, demain (enfin, aujourd’hui) 29 novembre, rapide topo sur la soirée organisée par Orange à la Bibliothèque nationale de France (BNF), où quelque 500 privilégiés ont sifflé nombre de coupes de champagne en espérant gagner l’un des 100 iPhone mis en jeu par tirage au sort.
21 heures, parvis de la BNF, une centaine de personnes battent le pavé dans le froid en attendant qu’avance la file au niveau du poste de contrôle où quatre vigiles vérifient que tout le monde détient bien la précieuse invitation reçue par mail en début de semaine. Second contrôle au bas des tapis roulants, avant un troisième contrôle de routine à l’entrée du batiment.
Les choses ne sont pas pour autant terminées puisqu’il faudra encore une fois montrer patte blanche, avec vérification dans les listings cette fois-ci, avant de récupérer un, voire deux pour ceux qui ne sont pas venus accompagnés, bons pour le tirage au sort, puis passer au vestiaire et enfin se diriger vers le lieu des festivités. Une longue galerie parsemée de bars où coulent à flots les coupes de champagne, au son des Daft Punk ou de Lilly Allen, bien que cette dernière participe en ce moment à une publicité TV signée… SFR :) De nombreuses hotesses proposent petits fours, démonstrations d’iPhone et coupes de Pommery.
Vers 21h30 arrive Didier Lombard, qui prononce un rapide discours avant de se prêter pendant quelques minutes au jeu de l’interview devant les cinq ou six caméras présentes. Puis arrive Fabien Galtier, premier “people” à animer l’événement. L’entraineur du Stade Français se contente de deux trois mots et lance le tirage au sort qui vise à déterminer qui sont les 25 premiers gagnants d’un iPhone. Alain Prost se charge des 25 suivants une heure plus tard, avant de reconnaitre face à la caméra de Neteco qu’il n’a encore jamais vraiment essayé l’iPhone.
Vient ensuite vers 23h le premier acheteur de l’iPhone sur les Champs Elysées, qui se dit très fier d’être invité comme un VIP à cette soirée, puis, une demi heure plus tard, un autre guest dont j’avoue ne pas avoir entendu le nom, trop occupé que j’étais à descendre ma 16e coupe de champagne. Une fois les 100 numéros gagnants déterminés, la salle commence à se vider alors que le DJ entame un nouveau set. Attachées de presse et hotesses, toutes plus charmantes les unes que les autres, laissent tomber les masques de circonstance et certaines commencent à danser. Quelques personnalités, essentiellement issues du monde de la TV, se sont mêlées à la foule.
Parmi les journalistes, sujet récurrent : en dépit de ses indéniables qualités, comment se fait-il que l’iPhone mobilise des centaines de consommateurs sur les Champs Elysées ?
00h30, retour sur la plus belle avenue du monde, histoire de voir si les courageux tiennent le coup dans le froid. Rapide discussion, juché sur mon scooter, avec Philippe, 26 ans, dernier de la file. Il m’explique que la boutique ne devrait fermer que vers 2h et qu’il a bon espoir de mettre la main sur son iPhone ce soir. Apple addict depuis plusieurs années, il attend depuis belle lurette l’appareil qui se synchronisera sans souci avec Mac OS X.
Lorsque je lui demande pourquoi il ne s’est pas débrouillé pour faire venir un iPhone des Etats-Unis, il me dit qu’il ne tient pas à devoir écumer forums et blogs pour mettre à jour son téléphone lorsqu’un nouveau firmware est lancé, et qu’il recherche la simplicité. Conscient qu’une potentielle v2 de l’iPhone pourrait être lancée début 2008, il estime que celle-ci n’arrivera pas en Europe avant plusieurs mois, et qu’il aura bien le temps de penser à un renouvellement à ce moment là.
Enfin, il indique être passé une première fois vers 20h, mais avoir été rebuté par la longue file d’attente. Seul hic, ses horaires ne lui permettent pas de passer en agence Orange demain dans la journée et, bien qu’il ne l’avoue pas franchement devant son amie quelque peu lasse de cette attente dans le froid, il n’a pas l’air d’être prêt à attendre le week-end pour mettre la main sur le précieux. Ils sont une bonne centaine comme lui, à resserrer sur eux leurs manteaux dans le froid de cette nuit de novembre, avec une seule idée en tête : l’iPhone.