Regarde, tu vois, c'est tout simple, c'est tout con.
Il suffit de parler, il suffit d'aligner des mots bateaux, il suffit juste de.
Tu vois, eux y arrivent, et tu vois, la poésie, et tu vois, il suffit de mot bateaux.
Il suffit de parler, il suffit de parler de soleil, de canapé, de magazines, de fleurs et de splendeurs.
Il suffit de parler d'eau, de livres, il suffit d'aligner les mots.
Regarde, tu vois, il suffit de se concentrer un peu, de regarder les images défiler, de ne pas les laisser te toucher.
Regarde, tu vois, il suffit de lire, de comprendre, d'écouter, de taper du pied.
Regarde, tu vois, il suffit de regarder dehors les enfants jouer, ou plutôt, de les entendre.
Il suffit d'entrer dans le magasin, pour acheter des pots, des plantes, des rideaux, des chaises, des tables, des bibliothèques, des étagères.
C'est si simple, c'est trop simple, si simple que je ne peux pas.
Détourner le regard, s'allonger sur le sol, dans la pièce si froide, avoir envie de hurler, mais de quoi ? pourquoi ?
Je voudrais dormir.