L’IPSOS vient de publier une étude intitulée : « Les Français et les emballages de produits alimentaires ». En France, l’industrie agroalimentaire est particulièrement concernée car elle représente plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’emballage. Cette étude montre que 75% des Français souhaitent que l’impact environnemental des emballages soit mentionné sur les produits et attendent de la grande distribution qu’elle les aide à consommer plus de produits écologiques.
L’impact environnemental des emballages
L’enquête part du principe que le facteur du prix étant critique, il est intégré de manière équivalente pour tous les produits emballés. Selon l’étude IFOP, les Français ont intégré la notion d’impact environnemental et le considèrent comme un critère d’important à leur choix. Ils sont ainsi 85% à souhaiter savoir si un emballage est recyclable et 75% s’il est issu de ressources renouvelables. L’étude dévoile également une forte attente des Français envers la grande distribution. Celle-ci est en effet appelée à jouer un rôle clé dans la lutte pour préserver l’environnement
Un plébiscite pour la brique alimentaire
La brique alimentaire continue de s’installer durablement dans la vie quotidienne des Français. 70 % d’entre eux disent faire une consommation régulière de boissons en brique et 47 % en consommer chaque jour. Si la majorité des Français reconnaissent la brique comme l’emballage le plus respectueux de l’environnement, ils ne sont que 30% à la savoir constituée à 75% de fibres de bois, c’est-à-dire de carton, une source naturelle et renouvelable. Ils sont pourtant 68% à la considérer comme l’emballage le plus respectueux de l’environnement. Valérie Jégourel, membre d’ACN*, a déclaré : « Nous travaillons actuellement avec l’ensemble des acteurs sur la question de l’affichage environnemental et nous sommes heureux de voir que les Français sont sensibles à cette démarche. Nous souhaitons leur offrir une information claire et transparente qui puisse réellement les guider dans leur choix de consommation écologique.
Aux qualités environnementales de la brique alimentaire s’ajoutent des critères pratiques. Pour 77% des Français, la brique alimentaire est l’emballage qui conserve le mieux les aliments et le plus facile à ranger (92%). Les Français considèrent à 89% que la brique alimentaire devrait toujours être proposée parmi les emballages en rayon.
Leclerc en fait son axe de vente
La marque du groupe « Marque Repère » se sépare peu à peu de certains emballages. Elle intègre les critères d’éco-conception dans tous les développements de ses emballages. Les tubes de dentifrice par exemple, qui seront dorénavant vendus « sans leur boite ». La suppression de cet étui en carton représente 35% de poids d’emballage en moins pour chaque produit. Les yaourts, tubes de mayonnaise et concentré de tomates suivent également le pas. Antoine Couturier, porte-parole de la société chargée de la marque distributeur Leclerc révèle au parisien : « On ne peut pas supprimer l’emballage partout, mais on va se creuser la tête pour décortiquer tout ce qui est possible ». Près de 1 000 évaluations sont ainsi réalisées chaque année et auront permis par exemple, sur l’année 2009, d’éviter la mise sur le marché de plus de 700 tonnes d’emballage. L’enseigne cherche ainsi à agir en faveur du développement durable, et s’inscrit dans la logique de réduction des déchets du Grenelle Environnement. Des efforts conséquents, donc, et dont la concurrence devrait s’inspirer prochainement comme ce fut le cas pour les sacs plastiques.
L’avis Sequovia
L’emballage plastique alimentaire permet de transporter et communiquer facilement un produit liquide. A l’heure actuelle, chaque Français produit 1 kilogramme de déchets par jour. Le Grenelle de l’Environnement s’est fixé comme objectif de réduire cette production par deux en dix ans. 3 % des Français attendent des grandes surfaces la mise en avant de produits dont l’emballage est plus respectueux de l’environnement. 84% d’entre eux se disent prêts à changer de distributeur si celui-ci ne leur offre pas des produits suffisamment respectueux de l’environnement. Les consommateurs aspirent à verdir les rayons. La grande distribution doit donc convaincre la société civile de sa prise de conscience environnementale et proposer dans les années à venir des réponses concrètes aux attentes des consommateurs.