Le “fixie” ou la nouvelle “petite reine” à deux roues d’Angleterre

Publié le 16 avril 2010 par Regent's Park

Brick Lane, vendredi après-midi. Oscar déboule au Magasin 14, en plein coeur de l’ancienne Truman Brewery et de la branchitude de l’East End londonien. Ce grand adolescent vient retrouver ses copains dans ce tout nouveau magasin spécialisé dans les “fixies”. “Pour faire simple, un “fixie”, c’est un vélo qui n’a pas de roue libre, un vélo à pignon fixe”, explique Oscar, tout en arborant le sien, spécialement conçu pour sa passion : les pirouettes à bicyclette. Et oui, dans le monde du pignon fixe londonien, Oscar est la star du “trickriding” et c’est au Magasin 14 qu’il retrouve les autres “kiddies” adeptes, comme lui, de sauts à vélo. Mais, avec leurs cousins sur BMX, Oscar et ses amis ne sont qu’une toute petite branche de la ramification “fixies”.

A l’origine de la mode du vélo à pignon fixe, on trouve les “hard core” du “fixie” : les fameux coursiers à vélo de Londres.“Pédaler constamment, être en cadence avec le mouvement de la circulation. C’est comme si on ne faisait plus qu’un avec la machine”, élabore Papillon, coursière depuis 12 ans. Alors comment ne pas être séduit ? C’est ainsi qu’apparaissent il y a quelques années ceux que les “messengers” s’empressent d’appeler les “fakengers” (“to fake” signifie “faire semblant”) : Des faux messagers qui épousent le style de leurs héros sur deux roues. Puis ils se diversifient, se multiplient pour laisser la place à un public de plus en plus vaste et hétéroclyte, totalement séduit par cette nouvelle “petite reine” d’Angleterre. “On a toutes sortes de clients ici, explique Aidan, 23 ans, employé du magasin 14 et joueur de Bike Polo. “C’est la simplicité du vélo, sa forme épurée, qui attirent les gens. Ils peuvent choisir les pièces qu’ils veulent et créer leur propre “fixie” pour moins de £1 000”, dit-il.

Alors, qu’attendez-vous pour vous mettre en selle ?

Magasin 14 : 13 Elys Yard, Truman Brewery, London E1 7LQ

E.B.