Conformément aux engagements pris fin février, Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat, et Christian ESTROSI, ministre chargé de l’Industrie, ont organisé aujourd’hui une table ronde nationale sur le raffinage. La réunion, qui a duré près de quatre heures, rassemblait notamment les organisations syndicales du secteur du raffinage, les principales entreprises de raffinage françaises, des experts nationaux et internationaux, ainsi que des intervenants dans le secteur de la logistique pétrolière.
La table ronde a donné l’occasion d’un échange transparent et approfondi sur le contexte mondial, européen, et français du raffinage.
Les éléments suivants, largement partagés, sont ressortis des débats :
- le maintien d’une industrie du raffinage performante constitue un enjeu européen et national, en particulier pour des raisons de sécurité d’approvisionnement ;
- l’industrie du raffinage doit tenir compte de l’évolution structurelle de la demande (répartition des produits par nature, émergence des véhicules non carbonés, développement des biocarburants...) pour investir en faveur de son avenir ;
- les démarches de progrès au sein de l’industrie du raffinage doivent aussi s’inscrire dans un cadre européen ;
- face aux défis auxquels est confrontée l’industrie du raffinage, le dialogue étroit entre les entreprises et leurs salariés est plus que jamais nécessaire.
Ces constats nécessitent des approfondissements spécifiques à un haut degré d’expertise. C’est pourquoi Jean-Louis BORLOO et Christian ESTROSI ont proposé que les discussions tenues aujourd’hui constituent un point de départ pour une démarche de plus long terme, et se prolongent sous la forme de trois groupes de travail. Les premières réunions de ces groupes se tiendront dès le mois prochain. Les travaux porteront respectivement sur :
- les déterminants de la compétitivité de l’industrie du raffinage ;
- l’évolution des débouchés et des ressources ;
- les enjeux prospectifs de cette industrie en termes de recherche, d’innovation, et de formation, en particulier dans le cadre plus général de la croissance verte.
Les ministres ont par ailleurs rappelé la nécessité de parvenir au plus vite à la mise en œuvre au niveau européen d’un mécanisme d’inclusion carbone (MIC). Cet outil permettra en effet d’assurer une équité dans les efforts entrepris au niveau mondial pour diminuer l’impact environnemental de l’industrie du raffinage. Christian ESTROSI a en outre confirmé que le secteur du raffinage serait pris en compte de manière spécifique dans la mise en œuvre des 23 mesures des États Généraux de l’Industrie.
Les ministres se réjouissent de l’engagement de l’ensemble des acteurs concernés au cours de cette table ronde. Ils ont déclaré : "le secteur du raffinage est essentiel à l’industrie française. Il est confronté aujourd’hui à des défis nouveaux. Nous sommes convaincus que les salariés et entreprises du secteur disposent des aptitudes nécessaires pour les relever".