Les étudiants floués
Communiqué de Bertrand Monthubert, Secrétaire national du PS à l’enseignement supérieur et à la recherche
La promesse de Nicolas Sarkozy d’octroyer un 10ème mois de bourse aux étudiants était une des rares bonnes nouvelles pour des étudiants dont les difficultés financières sont de plus en plus criantes.
Cet engagement, réitéré par Valérie Pécresse à la rentrée, n’a en réalité fait l’objet d’aucun financement. Aujourd’hui, les élections régionales passées, le voile tombe : la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche renvoie aux calendes grecques, après d’énièmes « études » et « groupes de travail » la mise en place de ce mois de bourse supplémentaire. Le gouvernement ne manque pas d’air quand il fait porter la responsabilité de son renoncement sur les Universités. Les étudiants ne mangent pas que neuf mois par an…
Ses engagements sur le logement étudiant n’ont pas davantage été tenus ; le plan Anciaux qui prévoyait la construction de 50 000 logements et 70 000 réhabilitations a pris un retard considérable. Un rapport du CROUS montre en outre que 47% du parc social universitaire est vétuste. C’est ainsi que se dessine la situation catastrophique des étudiants les plus modestes : une paupérisation contre laquelle le gouvernement ne fait rien, des problèmes de logement connus depuis longtemps. On ne peut plus tergiverser. Le gouvernement doit respecter sa parole, c’est une urgence sociale.
Pour le Parti Socialiste, il faut aller plus loin, en mettant en place une véritable allocation d’autonomie permettant aux étudiants de vivre dignement et de s’investir au maximum dans leur travail universitaire. Quant au logement étudiant, les collectivités dirigées par la gauche ont montré leur volonté et leur investissement, en engageant des sommes considérables afin d’en améliorer fortement l’accueil. L’Etat doit en faire autant, afin que chaque étudiant trouve au plus vite les conditions d’un hébergement digne.