Aristote disait déjà que l’esclavage deviendrait inutile lorsque les métiers marcheraient tout seuls.
Gaston Bouthoul écrivait en 1962
Idem : « le châtiment de ceux qui refusent de s’occuper des affaires publiques est que les affaires publiques tombent dans les mains de moins vertueux qu’eux. » (PLATON)
Et Bouthoul d’insister : « l’Art Politique est loin d’être réservé aux plus capables ou aux plus scrupuleux. La politique est souvent la forme la plus basse de l’activité intellectuelle où s’exercent le plus facilement la verve et la ruse des imposteurs, la fureur des fanatiques et des maniaques, l’ingéniosité des arrivistes.
Elle est le domaine de « l’homo loquax ».quiconque sait distinguer sa droite de sa gauche et réciter quelques slogans, peut prétendre à une brillante carrière.
Le pire et le plus fréquent des sophismes n’est-il pas : « Donnez-moi le pouvoir, faites-moi confiance, abdiquez entre mes mains et tout s’arrangera. »
C’est la spéculation plébiscitaire sur la lassitude. Il faut croire qu’elle est très puissante, car jamais un plébiscite ne déçut ses organisateurs.
L’autorité politique ne se mérite pas, elle s’obtient. Le dernier mot appartient à celui qui fait le plus peur ou crie le plus fort. »