Ce qui était grand (Czeslaw Milosz)

Par Arbrealettres


Ce qui était si grand est devenu petit.
Les royaumes comme l’étain se sont ternis.

Ce qui m’écrasait ne m’écrase plus.
Les terres du ciel étincellent dans leur cours.

Au bord du fleuve, allongé dans l’herbe,
Enfant d’autrefois, je lance des bateaux d’écorce.

(Czeslaw Milosz)