Hier, dans le Figaro, on nous racontait la merveilleuse aventure de deux libraires, Alban Caussé et Jacques Desse, qui avaient retrouvé dans un lot de photos anciennes, une photographie prise sur le perron d’un hôtel à Aden.
Tout son être paraît protester contre son intégration à ce rituel bourgeois de la séance du portrait de groupe, auquel, pourtant, il n’échappe pas. Il ne considère que le spectateur, comme en une muette interpellation, qui n’attend pas de réponse. Il nous regarde, il n’a rien à nous dire.
Heureusement qu’il n’a rien à nous dire, car ça serait du genre :
Le cour de la Kalachnikov a chuté ses derniers jours ou les mines anti-personnels se vendent bien ces temps-ci.
Alors, des interprétations vaseuses autour d’un portrait arraché à une photographie de groupe, fut-ce-il celui de Rimbaud, ont le don de m’agacer. Regardez des photos de vous, en groupe ou pas. Votre regard, il dit quoi ? À la fin du repas de communion bien arrosé, est-ce qu’on peut y lire la protestation à ce rituel bourgeois ?
Alors moi aussi je vais vous proposer une photographie inédite.
Même âgé et malgré la désapprobation du père et du frère, Marcel Proust est resté, pour sa maman, son « petit loup ».
Il s’agit d’un montage fait par Gérard Bertrand et son interprétation vaut largement celle de l’Expert Jean-Jacques Lefrère à propos de Rimbaud, vous ne trouvez pas ?