Pour commencer notre dégustation
La tradition se veut irrévérencieuse.
D’abord, nous nous approchons de la lumière
Pour bien voir la "robe" du verre.
La "robe" sera jolie, aura de "l’oeil"
Si elle est transparente, brillante ou scintillante,
Vermeille ou ambrée ou mordorée,
Dépouillée ou pelure d’oignon ;
Elle sera vilaine, si elle est louche,
Terne, cassée, trop chargée.
Ensuite, nous sentirons le vin ;
Nous dirons qu’il a "du nez"
S’il exhale un parfum précurseur
De son bouquet, de son goût ;
Notre odorat nous préparera à le déguster.
Puis nous le porterons à nos lèvres,
Nous l’introduirons respectueusement
Dans notre bouche,
Et nous l’y promènerons lentement sur notre langue,
Sous notre palais, le long de nos joues,
De nos gencives, nous embiberons
Toutes nos papilles ;
S’il ne nous paraît pas avoir les qualités désirables ,
Nous le recracherons ;
Dans le cas contraire nous le déglutirons
Attentivement et,
Après nous être recueillis,
Nous analyserons sa "constitution générale",
Sa "vinosité",
Sa "douceur" ou sa "dureté",
Son "bouquet".
Et comme toute bonne chose,
Il faut savoir, raison gardée,
N’en déguster point trop…
Pour savourer bien ce vin ponot.