La mort du président polonais : quel impact pour le pays ?
Le 11 avril, l’avion présidentiel polonais s’est écrasé en essayant de se poser à Smolensk. Il transportait Lech Kascynski, le président polonais, mais aussi 88 autres passagers, pour la plupart des hauts responsables de l’Etat polonais, notamment le chef d’état-major, l’ancien président et le patron de la Banque Centrale polonaise.
Lech Kaczynski, 60 ans, était depuis 2005 président de la Pologne, après plus de cinquante ans d’engagement politique dans son pays, au sein du mouvement démocratique et anti-communiste.
Lech Kaczynski allait rendre hommage aux victimes de Katyn, le massacre perpétré par les soviétiques en 1940 sur 22000 officiers polonais. C’est pourquoi l’accident devient un symbole : pour la deuxième fois de l’Histoire, la « malédiction de Katyn » a frappé. Cela aurait été l’occasion pour la Russie d’essayer de resserrer les liens avec la Pologne : la reconnaissance des exactions soviétiques devait aboutir sur un réchauffement des relations entre les deux pays. En témoigne l’accolade de Vladimir Poutine à son homologue polonais, Donald Tusk, quelques jours plus tôt à proximité des lieux du crash. L’image est forte, surtout lorsqu’on se rappelle les relations que prônait, de manière dirigiste, Lech Kaczynski. La politique du président, qui visait aussi à purger la Pologne des anciens collaborateurs, a provoqué une forte réprobation de son vivant. Sa mort pourrait changer les choses.
La politique de Lech Kaczynski dans son ensemble était peu populaire. Avec une cote de popularité de 20% seulement, nombreux étaient ceux qui le qualifiaient d’intégriste obscurantiste. Le crash a d’ailleurs peut-être été causé par son entêtement à vouloir se poser à Smolensk – opération que les conditions météorologiques rendaient très difficile – uniquement pour souligner l’aspect symbolique de son voyage. C’était aussi un eurosceptique convaincu qui a posé de nombreuses difficultés dans le processus de ratification du traité de Lisbonne. La nouvelle donne politique résultant de la disparition de Lech Kaczynski pourrait permettre au pays d’amorcer un tournant dans sa politique et de faire avancer la Pologne dans de nouvelles directions.
C.B.
Le 11 avril, l’avion présidentiel polonais s’est écrasé en essayant de se poser à Smolensk. Il transportait Lech Kascynski, le président polonais, mais aussi 88 autres passagers, pour la plupart des hauts responsables de l’Etat polonais, notamment le chef d’état-major, l’ancien président et le patron de la Banque Centrale polonaise.
Lech Kaczynski, 60 ans, était depuis 2005 président de la Pologne, après plus de cinquante ans d’engagement politique dans son pays, au sein du mouvement démocratique et anti-communiste.
Lech Kaczynski allait rendre hommage aux victimes de Katyn, le massacre perpétré par les soviétiques en 1940 sur 22000 officiers polonais. C’est pourquoi l’accident devient un symbole : pour la deuxième fois de l’Histoire, la « malédiction de Katyn » a frappé. Cela aurait été l’occasion pour la Russie d’essayer de resserrer les liens avec la Pologne : la reconnaissance des exactions soviétiques devait aboutir sur un réchauffement des relations entre les deux pays. En témoigne l’accolade de Vladimir Poutine à son homologue polonais, Donald Tusk, quelques jours plus tôt à proximité des lieux du crash. L’image est forte, surtout lorsqu’on se rappelle les relations que prônait, de manière dirigiste, Lech Kaczynski. La politique du président, qui visait aussi à purger la Pologne des anciens collaborateurs, a provoqué une forte réprobation de son vivant. Sa mort pourrait changer les choses.
La politique de Lech Kaczynski dans son ensemble était peu populaire. Avec une cote de popularité de 20% seulement, nombreux étaient ceux qui le qualifiaient d’intégriste obscurantiste. Le crash a d’ailleurs peut-être été causé par son entêtement à vouloir se poser à Smolensk – opération que les conditions météorologiques rendaient très difficile – uniquement pour souligner l’aspect symbolique de son voyage. C’était aussi un eurosceptique convaincu qui a posé de nombreuses difficultés dans le processus de ratification du traité de Lisbonne. La nouvelle donne politique résultant de la disparition de Lech Kaczynski pourrait permettre au pays d’amorcer un tournant dans sa politique et de faire avancer la Pologne dans de nouvelles directions.