DES GENS A PART
La création:
En France, et plus particulièrement en région parisienne, créer une entreprise est perçu pour le voisinage souvent immédiat comme quelque chose de vénal, de sale. - « Regarde ce
salopard de machin! Il a créé sa boîte ce salaud! » c’est classique surtout dans les quartiers misérables ou des malheureux souvent alcooliques et toxicomanes n’ont à leur vocabulaire que
des jurons pour exprimer leurs émotions.
Dans le monde ouvrier, c’est mitigé au niveau réaction. Dans le syndicalisme ordinaire, chez les extrémistes, cela peut se terminer violemment avec toutes les conséquences sociales auxquelles il
faut s’attendre d’une certaine manière on se retrouve banni. C’est le rejet. On devient un bourgeois. Les classes populaires (ou laborieuses selon les sensibilités politiques) ont en
horreur les bourgeois ou ceux qui aspirent à l’embourgeoisement ne serait-ce qu’en devenant cadre supérieur du public ou du privé ou tout du moins à une vie professionnelle qualifiée de choisie
et non imposée.
La logique voudrait que l’on se réjouisse du succès de quelqu’un d’autre, et au lieu de cela, en France, en région parisienne, c’est une habitude de maudire celui qui entreprend et qui
réussit ou qui échoue. Tous les premiers de la classes savent de quoi il s’agit.
Idées fausses:
Les gens n’ayant pas beaucoup d’intelligence, on va dire les employés de bureau avec 12 ans d’âge mental, ceux qui parlent de Casimir et de l’Ile aux enfants à la machine à café, des êtres bêtes
et méchants qui ont cessé leurs études au collège et qui se complaisent dans leur ignorance crasse, pensent à tort, (c’est pour dire s’ils sont idiots) que dès que l’on a créé sa société que
l’argent tombe tout seul sans rien faire. Ils pensent que des anges déroulent un tapis rouge, jouent de la trompette pour attirer les clients en jetant sur leur passage des pétales de roses. Et
bien malheureusement, ce n’est pas ainsi que se passe les choses hélas et c’est bien dommage. Cela aurait arranger les bidons de bon nombres d’entrepreneurs. La situation pour faire tourner une
entreprise est devenue extrêmement complexe et stratégique, y compris pour une petite activité dont les stratégies commerciales ressemblent souvent à celles des grosses multinationales. Le client
est rare et difficile à capter, infidèle, et surtout très exigeant.
Il faut la faire connaitre sa société une fois qu‘elle a été créée. Si elle n’est pas connue, il ne se passera rien. Et pour cela il faut des capitaux. Une grosse société dans son plan d’affaire
peu inclure un somme d’argent considérable en fonction de la puissance de ses investisseurs, par exemple: 12 millions d’euros à répartir sur 12 mois pour la publicité.
Un auto entrepreneur n’aura jamais un tel capital hélas, alors il devra utiliser des stratagèmes en fonction de son budget; qu’il s’agisse de 20 ou de 50 euros par mois, il devra faire en sorte
que cet argent soit rentabilisé.
De la tolérance
Il faut respecter un créateur d’entreprise pour plusieurs raisons. La première, il faut une sacrée audace, du tempérament et des nerfs d’acier pour se lancer dans un concept aussi risqué quand on
est tout seul à se catapulter dans une aventure pareil et que l‘on joue toutes ses économies. Ensuite parce que c’est l’extrême solitude quand on se retrouve tout seul aux commandes. Enfin et
surtout c’est un créateur de valeur ajoutée qui, lorsqu’il n’est pas contrarié par l’administration, peut recruter du personnel et par conséquent générer de l’emploi pour les autres. Enfin et
surtout il joue un rôle capital pour la collectivité en matière d‘impôts.
Quoi qu’il en soit, toute réaction d’hostilité et de critique ne peut être le fait que de jaloux qui aimeraient bien en faire autant mais sans jamais pouvoir y parvenir un jour de quelque façon
que ce soit. On aimerait qu’ils se taisent et se comportent en adulte au moins une fois dans leur vie. Mais il ne faut pas rêver.
Les entrepreneurs:
Ce sont des gens paisibles qui ne cherchent pas les histoires avec les autres et qui vivent leur aventure entrepreneuriale de façon tranquille. Même si le risque est très présent et ce en
permanence tant que le point mort n’a pas été dépassé. Mais même confortablement installée, une entreprise peut parfois basculer et se retrouver en péril sans que les salariés s’en rendent
compte, la barre est redressée relativement vite si le dirigeant possède assez de ressources commerciales pour éviter le trou d‘air. Et cela, on en parle jamais. Dommage, les salariés seraient
sans doute plus impliqués dans l’entreprise qui les font travailler.
Xavier Jaffré
VAC PRESSE
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