Le phénomène a beau être désormais habituel et planétaire, il n’en demeure pas moins imparable. A la question, comment peut-on mesurer la vraie place d’une star sur l’échelle de Richter de la dévotion, il suffit d’attendre tout simplement le passage de la grande faucheuse. Voyez Elvis, ils étaient un certain nombre, le King n’étant pas encore tout à fait froid, à nous prédire un avenir incertain et voire même l’oubli éternel pour le pensionnaire de Graceland. Erreur. En l’espace de quelques années, Elvis Presley est devenu plus populaire mort que vivant au point que sa gloire posthume n’a d’égal que son avenir éternel. Mieux, quelques allumés demeurent persuadés que le rockeur le plus adulé du monde est même vivant. Il est passé par ici, il repassera par là, certains croisant à l’occasion Presley au Fast Food, à la fête foraine ou au cinoche.
Ici à Madrid, point d’Elvis, mais au train où la rumeur se développe actuellement sur le web, à chaque fois que je passe devant le Corte Ingles je scrute la sortie m’attendant à voir débouler Mickael Jackson, poursuivi par les fans, les bras chargés d’achats. Soyons clair, si j’évoque aujourd’hui ces stars éternelles c’est avec le plus grand sérieux car depuis quelques semaines Bambi s’est lancé dans la mère des batailles, celle visant à contester la domination sans partage de Presley au pays des morts-vivants. Peu importe la manière dont Jackson est décédé, au diable le Docteur Murray et ses traitements de cheval, « Bambi est vi-vant ! » hurlent en chœur les fans les plus atteints, ceux acharnés qui refusent la mort du King of Pop en expliquant que Bambi est toujours parmi nous puisqu’il a été vu, lors de son propre enterrement, au Staples Center.
Vous l’avez compris, cette guerre se situe au sommet et l’affrontement…