![Le Patient Anglais, Robert Pattinson, et moi](http://media.paperblog.fr/i/309/3098755/patient-anglais-robert-pattinson-L-1.jpeg)
A la base, je n’avais même pas particulièrement envie de voir le film, certainement influencé par l’effet Robeeeeeeeert Pattinson. Depuis l’avènement du jeune comédien britannique dans le cœur de la gente féminine (dans sa quasi intégralité) grâce à la saga Twilight, un réflexe est né rapidement. Une association d’idée : Film avec Robert Pattinson = Film pour adolescente de 7 à 77 ans. Mais certainement pas fréquentable pour un mec. Pourtant une part de moi était titillée devant Remember me. Robert Pattinson a beau être la tête d’affiche, il s’agit du second long-métrage d’Allen Coulter, qui avait débuté avec le très prometteur Hollywoodland (Adrien Brody en privé dans le Hollywood des années 50, enquêtant sur la mort de l’acteur de la série « Superman » incarné par Ben Affleck, Prix d’interprétation à la Mostra de Venise). Et puis merde, si Chris Cooper est au générique, il y a forcément quelque chose dans ce film, l’acteur est un habitué des films de Spike Jonze et Sam Mendes, pas de bluettes sans fond.
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Mais c’est quoi Remember me, si ce n’est pas un film pour adolescentes en mal de Rob ? Croyez-le ou non, un bon film. Non exempt de défauts, abusant parfois des petites scènes d’amour entre Pattinson et Emilie de Ravin, mais un bon film. L’histoire d’une fille et d’un garçon, chacun endeuillé, l’une par le meurtre de sa mère, l’autre par le suicide de son frère. Elle ne roule pas sur l’or et vit avec son flic de père. Il vit dans la crasse pour tourner le dos à la fortune de son père. Oui, dit comme cela, Remember me a tout sur le papier d’une bluette en puissance. Pourtant le film se détourne de cette possibilité, et prend un autre chemin.
Le chemin d’une peinture de la famille, new-yorkaise, aisée. Le portrait de l’absence, et du poids que pèse ce vide dans la vie de ceux qui restent. Remember me n’est peut-être pas le film le plus approfondi sur la question, mais il a le mérite de ne pas se laisser emporter ou dépasser, de ne pas renoncer à la retenue, même lorsque le point de convergence final, bien amené, avec le sentiment d’étouffement qui convient, déboule et en tenterait plus d’un de basculer dans le pathos absolu. Non. Allen Coulter maintient le cap, et fait preuve d’une remarquable pudeur.S’il s’emporte un peu dans l’emphase lors de quelques scènes, Pattinson s’en tire de son côté plutôt bien, tenant joliment tête aux vieux pros que sont Chris Cooper et Pierce Brosnan.
Remember me n’est pas Le patient anglais, loin s’en faut (quoi que je n'ai jamais revu Le patient anglais et ne sais pas comment il a vieilli...). Mais le masque derrière lequel on a voulu cacher le film d’Allen Coulter recèle un long-métrage bien plus attrayant que la Pattinsonmania aurait pu laisser deviner. Et ce genre de surprise me ravit toujours, même si je ne suis plus un adolescent de 15 ans.