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Les congolais se haïssent-ils à ce point qu´ils détruisent l´avenir de leur beau pays et celui de leurs propres enfants ?

Publié le 15 avril 2010 par Musengeshikatata

15 avril 2010

Les congolais se haïssent-ils à ce point qu´ils détruisent l´avenir de leur beau pays et celui de leurs propres enfants ?

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La situation économique et sociale de la RDCongo inquiète plus d´un. Ce pays arrivera-t-il à se relever de ses misères et de sa désolation actuelle; arrivera-t-il à se guérir de ses maux et reprendre une meilleure santé économique et politique donnant à ses enfants plus d´espoir ? Existe-t-il une recette magique ou connue pour y arriver rapidement ? Le temps presse...chaque jour voit le désespoir de la pauvreté augmenter à vue d´oeil dans la population...et faire des ravages immenses. 

 

Pourquoi tant de haine envers soi-même et ses enfants ; qui donc nous offrira le meilleur de nous-mêmes sinon nos propres efforts ?

 

Les congolais ne regrettent-ils pas simplement une époque? Mais celle-ci est partie, est-ce la faute des Rwandais ou des occidentaux ou des "collabos" congolais? Les Congolais n'ont-ils pas, en outre tendance à idéaliser le passé, et rêver d'un paradis, non pas perdu, mais qui n'a jamais existé? Faut-il le rappeler qu'à l'époque Lumumba P., Mulele P. sont tombés. Les officiers militaires Kalumé et sa bande sont tombés aussi. Que Mobutu lui même a été accusé d'être à la solde de la terrible CIA et même qu'il n'était pas Congolais? On oublie de dire que Bush a été rejeté par les américains et que son rejet est à l'origine du choix d'Obama. En RDC, les intellectuels habitués à suivre l'argent, à déambuler au coeur de la vie sociale, n'ont plus l'aura qui, autrefois, était la leur.
L'Université, les Instituts Supérieurs, les Grandes ou Hautes écoles ne sont plus au coeur du pouvoir alors que nos éminents professeurs y sont! Quel pays j'ai envie de dire! Puisque le savoir ne débouche plus automatiquement sur une position centrale au Congo, certains intellos ont émigré vers la politique ou vers d'autres cieux pour réoccuper cette position centrale. Ils y sont désormais concurrencés par des abrutis! Inacceptable! Au bon vieux temps, chacun restait à sa place.
Pendant que le vulgaire se déhanchait pour danser le "dja lelo", l'intelligent suscitait le respect et jouissait de la notoriété. Il tenait une position sociale plus élevée. Mais voilà que les abrutis détrônent les intellos sur l'échelle des valeurs sociales. Qu'ils sont plus reconnus, plus admirés, plus enviés. Ils se mettent à gagner beaucoup de tune, le monde à l'envers!!! C'est insupportable. les intellos "honnêtes", car il y en a aussi, meurtris et jaloux attendent leur revanche! la voilà enfin qui se profile pour 2011. Mais attention, si la politique est une école du Vice, les "mis à l'écart" de celle-ci ou leur opposition seraient-ils un modèle de vertu? Rien n'est si sûr!
Après des débats agités, orageux et parfois minables auxquels on assiste du matin au soir entre les Citoyens et leurs dirigeants, vice-versa ou entre citoyens, on se demande comment les Congolais doivent-ils inculquer des valeurs à leurs enfants, quand ceux-ci ne sont pas maîtrisées par les adultes eux-mêmes (Paix, Justice et Travail). Même la plus élémentaire des valeurs: le respect de l'autre, si petit soit-il? Tout le monde accuse, tout le monde devient Emile Zola. Tout le monde y va de son petit grain de sable ramassé sur "Facebook, Dailymotion ou Twetter"... Que veulent donc les peuples du Congo sinon la paix, travail, la justice mais aussi le respect des autres et de ses engagements. Est-ce vraiment impossible de leur offrir cet idéal ? Même quand on sait que c'est compliqué, n´est-ce pas le chemin de l´effort vers le but qui compte ?
Cinquante ans d'indépendance ou de dépendance selon les uns et les autres! Au Congo, depuis toujours, on va à l'encontre du mouvement de la société congolaise en général. En quoi un politique, fut-il Président de la République serait-il responsable de l'éducation de mes enfants ou de la propreté de ma maison? C'est ici qu'il convient d'être sérieux, on peut être d'avis que la célébrité donne des obligations et non pas seulement des droits. Mais alors pourquoi se montrer d'une exigence absolue avec ceux qui nous gouvernent mais nettement moins regardant avec les autres acteurs de la vie publique comme les journalistes, le show-biz...?
Cette différence de perception doit connaître des limites et ne pas déboucher sur une tolérance absolue dans un cas, zéro dans l'autre. Ces députés trop bien payés! J'ai le plus grand respect pour Omessantone et Mukulu, comme j'aime bien les appeler, qui sont de beaux esprits, contrairement à certains intellos médiatisés qui répètent en boucle la même chose, ils font preuve d'une véritable capacité d'innovation, d'une pensée mouvante qui embrasse les sujets les plus divers de façon globale. Ils sont un peu pour moi le Pélé et le Messi de la pensée (à leur âge). Sauf qu'ils sont aussi sévères avec les politiques que cléments vis-à-vis d'autres professions, notamment celles où ils excellent eux-mêmes. Kengo et Boshab sont d'excellents profs de droit. De quel droit peuvent-ils donner des leçons de droit aux jeunes congolais, quand ce même droit ne les concerne pas? Il y a un qui traverse le temps et l'autre qui commence son temps! C'est un avis: le mien. Pourquoi le talent devrait-il se montrer irréprochable aux politiques et se permettre de dribler la morale dans le domaine intellectuel?
Les Congolais pensent sans l'avouer qu'il existe deux sortes de génie, que celui des cerveaux des Opposants au système est plus légitime que celui des détenteurs du pouvoir... Trop d'étrangers au pouvoir à Kinshasa, mythe ou réalité? Dans une République, on est en droit d'attendre des réponses aux questions des peuples souverains. Beaucoup sont pris au piège de leurs commentaires à l'emporte-pièce, peu conformes à ce que l'on peut attendre de ceux qui auraient du recul de l'intellectuel... Nous n'avons pas le choix si l'on veut aller de l'avant. Pouvons-nous encore être fier d'être congolais? Je reste affirmatif. Les accusations voire les injures vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent sont aussi tolérables qu'inacceptables car la maison Congo est et reste encore fragile. Ceux qui ont été les plus sévères avec nos gouvernants ont aussi le devoir d'informations et pas de manipulations, simplement parce qu'une roue, ça tourne! N'y a t-il pas là une éthique à géométrie variable entre la politique où les incompétences, l'amateurisme sont vivement stigmatisées (malgré la présence des vieux routiers de la politique) et les autres secteurs de la vie sociale où la tolérance est de mise?
Que dire de ces bandits qui partent et qui reviennent soit par les fenêtres, soit encore par des portes dérobées au nom de Dieu ? Femmes et hommes, au lieu de travailler, de créer, de produire, sont tous devenus des fonctionnaires passifs de Dieu alors qu'ils étaient, pour certains, des fonctionnaires de l'Etat, pour d'autres ceux qui ont vu vraiment Dieu en personne qui les a exonérés de leurs méfaits ( c'est ce qu'ils disent). On demandait autrefois à l'école de réparer les injustices sociales en favorisant la promotion de chacun. Il y a longtemps que le système scolaire congolais reproduisait davantage les inégalités qu'il ne les réduisait ! A quoi ressemble l'école de la République, sans les Curés et les Pasteurs? Que vaut un diplôme universitaire du Congo d'aujourd'hui? Que pensent les parents incapables d'envoyer leurs enfants à l'école de la République? Que pensent les expulsés de Katanga vers leurs régions? Que pensent ceux qui ont perdu des êtres chers lors des différentes guerres du Congo? Que pensent ces filles, ces femmes violées par des soldats de la République? Que pensent ces kulunas en cravates des autres kulunas des rues et vice-versa? Qui doit assurer la sécurité des gens et des personnes dans la République? Que pensent les victimes de leurs bourreaux? Toutes questions appellent la haine comme réponse primaire, même de la part des intellos!
Et que cache dès lors ce deux poids deux mesures? Ceux qui, comme moi, lisent de temps en temps la bible (comme livre intéressant - un des best sellers - de tout les temps), je vois bien les regards... peuvent comprendre que la théorie du bouc émissaire a traversé le temps. Ne jamais oublier qu'il y en avait deux: un bouc a été exécuté, l'autre envoyé dans le désert soit disant pour expier "vos" pêchés, pas les miens. Car je dis toujours: avant de monter à l'arbre de la morale, il vaut mieux s'assurer que l'on ne porte pas de culottes sales (qu'on traîne pas des casseroles)... Il y a beaucoup de réponses dans vos sacs, dans vos cerveaux, réunissons-les pour que demain le Congo soit vraiment debout, mais dans la pratique!

Idem Kanyung Shok Mupingu

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