C’est tombé ce matin : les noms, les films, les réalisateurs. Tim Burton, qui nous a bien déçus avec son Alice artificielle et vidée de son âme, présidera le Festival de Cannes, du 12 au 23 mai prochain entouré de l’actrice anglaise Kate Beckinsale (Underworld), de l’écrivain et scénariste français Emmanuel Carrère, de l’acteur porto ricain Benicio del Toro (Ché), des réalisateurs Victor Erice (Espagne), Shekhar Kapur (Inde), du directeur national italien du musée du cinéma Alberto Barbera et de l’actrice italienne Giovanna Mezzogiorno. Claire Denis, elle, présidera la section Un certain regard, où sont présentés- la plupart du temps- les plus belles pépites et talents de demain.
En ouverture, Ridley Scott, Russel Crowe et Cate Blanchett fouleront le tapis rouge pour leur Robin des bois, qui sortira simultanément sur les écrans français.
Côté compétition, trois films français seront dévoilés: Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois avec Lambert Wilson et Roschdy Zem qui raconte le combat de moines appartenant à l'ordre cistercien contre les fondamentalistes. Tournée de Mathieu Amalric, comédie qui suit le come back d’un ex-producteur de spectacles. Strip tease, filles et routes de France au programme. Enfin, La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier avec Mélanie Thierry (youpi) et Gasparg Ulliel (un peu moins), soit la romance entre le Duc de Guise et Melle de Mézières, contrainte d'épouser le Prince de Montpensier.
Rachid Bouchareb, après le succès d’Indigènes, sera de retour également, avec sa même bande d’acteurs (Blancan, Debbouze, Zem, Bouajila) pour représenter l’Algérie avec son Hors-la-loi qui revient sur les évènements lors de l’indépendance de l’Algérie. Sortie en salles en septembre.
Seront également en compétition officielle, Biutiful d'Alejandro Gonzalez Inarritu (avec Javier Bardem) qui dépeint le quotidien difficile d’un homme élevant ses gosses et Fair game de l’américain Doug Liman, avec Naomi Watts et Sean Penn (d’ailleurs réunis chez Innaritu dans 21 grams) au cœur d’une enquête sur le trafic d'armes de destructions massives en Irak. LES deux films en compet’ les plus attendus du festival pour ma part.
Ailleurs, pour la Corée : The housemaid de Im Sang-Soo, Poetry de Lee Chang-Dong, le Japon avec Autoreiji du réalisateur Takeshi Kitano (un film sur les Yakuzas). Copie conforme du réalisateur iranien Abbas Kiarostami avec Juliette Binoche (qui sera présenté en salles en même temps qu’à Cannes), Another year du cinéaste britannique Mike Lee, Un homme qui crie de Mahamat Saleh Haroun, La nostre vita du cinéaste italien Daniele Luchetti, le Russe You, my joy de Sergei Lozlitsa ou le quotidien sordide de Georgi, un chauffeur routier russe.
Pour finir: Soleil trompeur 2 du réalisateur russe Nikita Mikhalkov et Loong Doonmee Raleuk Chaat du thaïlandais (et accessoirement ennuyeux !) Apichatpong Weerasethakul qui suivra les dernières 48 heures d’un homme mourant qui souffre d'une insuffisance rénale.
Hors compétition, seront présentés les très attendus Wall Street : l'argent ne dort jamais d'Oliver Stone et le nouveau film de Woody Allen, You Will Meet a Tall Dark Stranger. L’occasion de voir pêle-mêle : Michael Douglas, Shia LaBeouf, Josh Brolin, Naomi Watts ou Anthony Hopkins monter les marches. Stephen Frears viendra aussi pour son intriguant Tamara Drewe.
Dans les sections parallèles, le canadien Xavier Dolan revient après son irritant J’ai tué ma mère, avec Les Amours imaginaires, ainsi que l’habitué Manuel De Oliveira pour Angelica. En revanche, première apparition pour Derek Cianfrance avec son alléchant Blue Valentine, histoire d'amour contrariée et racontée sous forme de flashback avec le duo Michelle Williams/Ryan Gosling.